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jeudi 7 février 2008

Le careme (2)

Le carême (2)

Nous avons parlé des sentiments qui animent le Christ avec intensité au cours des semaines antérieures à sa Passion, semaines qui correspondent à notre carême. Il s'agit donc pour nous de faire nôtres ces sentiments, qui ont la Croix pour horizon. Cela implique de nous convertir. Tel est d'ailleurs le premier mot de la prédication du Seigneur : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4, 17).
Toutefois, « cet itinéraire de conversion ne peut pas se limiter (lire la suite) à une période particulière de l'année : c'est un chemin quotidien, qui doit embrasser tout le cours de l'existence, chaque jour de notre vie » (Benoît XVI, Audience générale, 21 janvier 2007). C'est l'affaire de toute notre vie, même si chaque année l'Église nous propose le carême comme un temps privilégié de conversion.
Parlant de la personne humaine, le prophète Osée annonçait, de la part de Dieu : « Je vais la séduire, je vais l'entraîner jusqu'au désert, et je lui parlerai de cœur à cœur » (Os 2, 16). Au désert, comme le Christ. « Le carême est un chemin de conversion dans l'Esprit Saint, pour rencontrer Dieu dans notre vie. En effet, le désert est un lieu de sécheresse et de mort ; il est synonyme de solitude, mais aussi de dépendance de Dieu, de recueillement et de retour à l'essentiel. Pour le chrétien, l'expérience du désert veut dire éprouver personnellement sa petitesse devant Dieu et devenir ainsi plus sensible à la présence de ses frères pauvres » (Jean-Paul II, Message pour le carême 1998).
C'est vers celui-ci que le pape actuel nous invite à nous tourner, en proposant de centrer notre effort de carême sur l'aumône : « Elle est une manière concrète de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin, et, en même temps, un exercice ascétique pour se libérer de l’attachement aux biens terrestres. Combien forte est l’attirance des richesses matérielles, et combien doit être ferme notre décision. (...) L’Évangile met en lumière un aspect caractéristique de l’aumône chrétienne : elle doit demeurer cachée. « Que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite », dit Jésus, « afin que ton aumône se fasse en secret » (Matthieu 6, 3-4) » (Benoît XVI, Message pour le carême de 2008, 20 octobre 2007).
Saint Paul qualifie l'aumône de « bénédiction » (2 Corinthiens 9, 5), qualificatif qu'explique saint Thomas d'Aquin en ces termes : « L'aumône est appelée bénédiction parce qu'elle est cause de la bénédiction éternelle. Car par l'action de donner, l'homme est béni par Dieu et par les hommes » (Commentaire sur la Deuxième épître aux Corinthiens).

(à suivre...)

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