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jeudi 28 février 2008

Le sens de la douleur (1)

Le sens de la douleur (1)

En ce temps de carême, après avoir parlé du sacrifice, abordons la douleur.
« Tu as demandé à Notre Seigneur de te laisser souffrir un peu pour lui. Mais ensuite, quand est venue l’épreuve, sous une forme si humaine, si normale (difficultés et problèmes familiaux…, ou encore ces mille petitesses de la vie courante) il t’en a coûté de voir le Christ derrière tout cela. — Ouvre docilement tes mains à ces clous…, et ta douleur deviendra ta joie » (saint Josémaria, (lire la suite) Sillon, n° 234). Bien peu de gens, même parmi les baptisés, comprennent cela. Certains nient que les souffrances du Christ aient été rédemptrices. On se demande alors à quoi elles ont bien pu servir et quel en a été le sens. D'autres, les mêmes souvent, nient aussi que la messe soit un sacrifice. Pourtant, selon l'enseignement de l'Église, c'est le Sacrifice du Calvaire, l'unique Sacrifice du Christ, qui est rendu présent, de façon non sanglante mais sacramentelle. « L'Eucharistie est mémorial en ce sens qu'elle rend présent et actualise le sacrifice que le Christ a offert à son Père, une fois pour toutes, sur la Croix, en faveur de l'humanité » (Abrégé du Catéchisme de l'Église catholique, n° 280).
Le Christ sur la Croix embrasse d'un seul regard toutes les générations de l'humanité, passée, présente et à venir. C'est pour elles toutes qu'il se livre au moment qu'il a lui-même fixé de toute éternité avec son Père et le Saint-Esprit.
Le Christ souffre, mais n'est pas triste. Sa douleur se transforme en joie, la joie d'ouvrir les portes du ciel que le péché d'Adam et Ève avaient fermées : Dieu avait mis « à l'orient du jardin d'Éden les Chérubins et la flamme de l'épée tournoyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie » (Genèse 3, 24). Le Christ sait que, « par là, il réconciliera toute l'humanité avec Dieu » (Ibid., n° 119).
Beaucoup de gens se laissent guider par la « loi du goût », aidés en cela par les messages publicitaires qui ne parlent que de se faire plaisir, de confort personnel, et j'en passe. Ce n'est pas là une vie chrétienne. Ni d'ailleurs, en dépit des apparences en trompe-l'œil, une vie heureuse. Car une vie sans Dieu est une vie vide de sens, n'est que tristesse. Elle vole de plaisir en plaisir qui s'échappent et ne satisfont jamais.
La vie chrétienne passe par les renoncements. « Il n'y a pas de disciple au-dessus du maître, ni de serviteur au-dessus de son seigneur » (Matthieu 10, 24). Le Christ étant monté sur la Croix, nous devons nous y hisser également. « N’as-tu jamais contrarié tes goûts ou tes caprices en quelque chose ? — Considère que Celui qui te demande de le faire est cloué sur une Croix, qu’il souffre dans tous ses sens et dans toutes ses puissances, et qu’une couronne d’épines couvre sa tête… et tout cela pour toi » (saint Josémaria, Sillon,, n° 989).

(à suivre...)

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