Amour de Dieu et du prochain (2)
Comment serait-il possible que nous nous en rendions compte et que nous percevions combien Dieu nous aime, sans devenir à notre tour fous d’amour ? Il faut laisser ces vérités de notre foi imprégner notre âme jusqu’à ce qu’elles transforment toute notre vie. Dieu nous aime ! Lui, le Tout-Puissant, l’Omnipotent, qui a fait le ciel et la terre » (saint Josémaria,
Quand le Christ passe, n° 144).
Nous nous rendons compte ainsi que l’amour de Dieu nous ouvre à l’amour du prochain et que si nous critiquons celui-ci, si nous en pensons et en disons du mal, si nous participons à la médisance, si nous avons du mal à l’accepter tel qu’il est, avec ses défauts, c’est le signe que notre amour de Dieu est trop faible. C’est par là qu’il faut commencer : « Augmente en nous la foi » (Luc 17, 5), ainsi que la charité et l’espérance.
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« Un second [commandement] lui est égal : Tu aimeras ton proche comme toi même » (Matthieu 22, 39). Ce commandement invite donc à aimer le prochain quel qu’il soit. Le Seigneur a lui-même illustré son propos pour bien nous en faire comprendre la portée en quelque sorte illimitée. Comparant la Loi nouvelle qu’il vient instaurer et qui est une Loi d’Amour, à la Loi ancienne, qui vient aussi de lui et garde son actualité, il précise en quel sens elle doit être perfectionnée. Pour le point qui nous intéresse directement ici, il proclame : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton proche, et tu haïras ton ennemi. Et moi je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous deveniez enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et descendre la pluie sur les justes et sur les injustes. Si en effet vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? » (Matthieu 5, 43-47). Puis il ajoute, en conclusion de tout l’enseignement prodigué ce jour-là sur la montagne, « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5, 48), c’est-à-dire soyez saints comme votre Père du ciel est saint.
Aimer son prochain, tout prochain indistinctement, est donc un gage de sainteté, et indéniablement aussi un signe de sainteté. Parce que ce n’est ni évident ni facile. « Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez, mais ne maudissez pas » (Romains 12, 14). Comme saint Paul l’écrira, recueillant l’expérience des communautés chrétiennes : « Insultés, nous bénissons ; persécutés, nous supportons ; calomniés, nous encourageons » (1 Corinthiens 4, 12-13).
(à suivre…)
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