Dieu ne fait pas acception des personnes (1)
Quand le Seigneur Dieu envoie Samuel chez Jessé le Bethléemite pour qu’il choisisse parmi ses fils le roi qu’il s’est réservé comme successeur de Saül, « qu’il a rejeté pour qu’il ne règne plus sur Israël » (1 Samuel 16, 1), Samuel est séduit par la prestance du premier des enfants qui se présente, le dénommé Éliab. Mais Dieu lui fait comprendre que ce n’est pas lui son élu : « Ne considère pas son apparence ni la hauteur de sa taille, car je l’ai écarté. Les vues de Dieu ne sont pas comme les vues de l’homme, car l’homme regarde à l’apparence, mais Dieu regarde au cœur » (1 Samuel 16, 7).
De fait, ce ne sera que le tout petit dernier, le huitième fils d’Éliab, pour lequel le Tout-Puissant dira : « C’est lui » (1 Samuel 16, 12). Il s’agit de David, qui sera un serviteur particulièrement cher au Cœur de Dieu, car c’est de sa lignée que devra descendre le Messie, le Rédempteur de l’homme.
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Cet épisode de l’histoire d’Israël, si lourd de signification et de conséquences, renferme un enseignement précieux : Dieu ne fait pas acception de personne. Il ne juge pas d’après les apparences, selon l’extérieur de l’homme, mais en fonction de son cœur. Il ne rejette personne, à moins d’être lui-même rejeté par les hommes. Car « celui qui vous rejette me rejette ; or celui qui me rejette, rejette celui qui m'a envoyé » (Luc 10, 13). Et encore… Il enverra précisément son Fils, le Messie, pour tenter de ramener au bercail les brebis perdues et dispersées (cf. Michée 4, 6).
Ce sera une grande découverte qui s’imposera aux apôtres et aux premières communautés chrétiennes quand ils comprendront qu’ils sont chargés d’annoncer l’Évangile non seulement à leurs compatriotes juifs mais aussi aux gentils, c’est-à-dire aux païens de l’époque, au monde non juif. Car Dieu ne regarde pas la condition humaine, mais veut que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 4). Il apporte le salut à tous, sans exception, quelles que soient leur origine, leur situation, leur culture. Indépendamment même de leur credo. Et c’est pour tous, pour l’humanité tout entière, qu’il implore du haut de la croix le pardon de son Père : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34), ils ne se rendent pas compte des conséquences de leurs péchés.
(à suivre…)
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