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vendredi 22 juin 2012

Dieu ne fait pas acception des personnes (2)

Dieu ne fait pas acception des personnes (2)

Saint Paul nous raconte qu’il est monté à Jérusalem « à la suite d’une révélation » (Galates 2, 2) et qu’il y est allé pour exposer aux notables, c’est-à-dire les « colonnes de l’Église » que sont Pierre, Jacques et Jean, l’Évangile qu’il prêchait aux païens. Il leur expose le contenu de sa prédication « de peur de courir ou d’avoir couru pour rien » (Galates 2, 2) pendant les quatorze premières années écoulées (cf. Galates 2, 1). Il s’adresse à eux parce que ce sont eux qui peuvent assurer l’authenticité de son message. Mais, souligne-t-il, « peu m’importe ce qu’ils pouvaient être : Dieu ne fait pas acception des personnes » (Galates 2, 6). Certes, les apôtres sont constitués en autorité, mais tous et chacun ont leur place et leur rôle à tenir dans l’Église et dans la proclamation de l’Évangile. C’est une idée qui vient de loin et qui a une longue tradition derrière elle. Même si elle est loin d’avoir été comprise par les hommes. Et les Juifs pieux du temps de Jésus ont jeté l’anathème sur tous ceux qui n’appartenaient pas au peuple élu, ainsi que sur certaines catégories de la population considérées comme impures, tels que les lépreux ou les publicains. (lire la suite) Or, le Seigneur Dieu les avait invités à circoncire leur cœur (Deutéronome 10, 16), car, révélait-il, « le Seigneur votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, vaillant et redoutable, qui ne fait pas acception de personnes » (Deutéronome 10, 17). Il aime son peuple, tout son peuple. Et s’il est obligé de châtier ses infidélités, il ne lui retire pas pour autant son Amour. Mais il envoie ses messagers et ses prophètes pour essayer de le remettre à chaque fois sur le droit chemin et d’assurer ainsi son bonheur. De tous, il attend le repentir, car, proclame-t-il, « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs au repentir » (Luc 5, 32). Quand Simon-Pierre a été invité, au cours d’une vision, à se rendre chez le centurion Corneille, un « homme pieux et craignant Dieu » (Actes 10, 2), mais un païen tout de même, résidant à Césarée Maritime, pour l’instruire, lui et toute sa maisonnée, il prend la parole à l’invitation de son hôte : « Maintenant nous sommes tous réunis en présence de Dieu pour entendre tout ce que le Seigneur t’a prescrit de dire » (Actes 10, 33). Ses premiers mots sont l’expression de son émerveillement devant la nouvelle mission qui l’attend, face aux perspectives d’évangélisation élargie au monde païen : « En vérité, je me rends compte que Dieu ne fait pas acception de personnes, mais que, dans toute nation, celui qui le craint et qui pratique la justice dans ses œuvres lui est agréable » (Actes 10, 34). C’est comme une découverte inattendue qui le remplit d’aise et de joie. Car « nous savons que Dieu n’exauce pas les pécheurs ; mais si quelqu’un est pieux et fait sa volonté, celui-là, il l’exauce » (Jean 9, 31). Corneille n’appartient-il pas justement à cette catégorie de personnes pieuses, lui qui « faisait beaucoup d’aumônes au peuple et priait Dieu continuellement » (Actes 10, 2) ? (à suivre…)

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