Dureté de cœur (3)
Le Seigneur a en horreur cette duplicité, cette façon qu’ils ont d’arranger les choses selon leur convenance, en faisant jouer le nom de Dieu, en le prenant à témoin : « Hypocrites, Isaïe a bien prophétisé de vous quand il a dit : Ce peuple m'honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu'ils me rendent, donnant des enseignements (qui sont) des préceptes d'hommes » (Mattieu 15, 7-9). « Et il leur dit : Vous avez bel et bien annulé le commandement de Dieu pour observer votre tradition ! » (Marc 7, 9).
Voilà le drame. Il nous arrive à nous aussi d’accommoder la vie à notre sauce, de composer notre menu dans ce que nous sommes appelés à vivre.
Nous pouvons ainsi trouver des accommodements avec la morale
(lire la suite) qui nous arrangent tout en obscurcissant notre conscience de ce que qui est objectivement bon ou mauvais. Si Moïse a permis d’établir un acte de répudiation de la femme, comme les pharisiens le rappellent à Jésus pour savoir s’il accepte, lui aussi, cette façon de procéder, le Seigneur répond : « C’est à cause de votre dureté de cœur qu’il a écrit pour vous cette prescription. Mais, au moment de la création, Dieu les fit homme et femme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Si bien qu’ils ne sont plus deux, mais une seule chair. En conséquence, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Marc 10, 5-9 ; cf. Matthieu 19, 3-8).
Cette dureté de cœur ne date pas d’aujourd’hui. Elle s’est manifestée à bien des reprises. Par exemple, lors de l’exode du peuple juif après sa sortie d’Égypte sous la conduite de Moïse. « Toute l'assemblée éleva la voix et poussa des cris, et le peuple pleura pendant cette nuit-là. Tous les enfants d'Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron, et toute l'assemblée leur dit : « Que ne sommes-nous morts dans le pays d'Égypte, ou que ne sommes-nous morts dans désert ? Pourquoi le Seigneur nous fait-il aller dans ce pays, pour que nous tombions par l'épée ? Nos femmes et nos enfants deviendront une proie. Ne vaut-il pas mieux pour nous retourner en Égypte ? » Et ils se dirent les uns aux autres : « Nommons un chef, et retournons en Égypte » (Nombres 14, 1-4).
Nous pouvons être vraiment insensibles à tous les bienfaits reçus de Dieu et rester « le nez dans le guidon », incapables de percevoir les interventions permanentes de Dieu dans notre vie et de lui en manifester de la gratitude. Nous sommes des éternels insatisfaits.
(à suivre…)
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