Dureté de cœur (2)
À nombre de ceux qui l’écoutent, le Seigneur peut dire : « Qui est aveugle, sinon mon serviteur ; et sourd comme mon messager que j'envoie ? Qui est aveugle comme celui dont j'avais fait mon ami, aveugle comme le serviteur du Seigneur ? Tu as vu beaucoup de choses, et tu n'as rien retenu ; il a eu ses oreilles ouvertes, et il n'a rien entendu » (Isaïe 42, 19-20). Ceux-là ne saisissent ni le sens ni la portée de la prédication. Elle leur passe par-dessus la tête. L’Évangile est voilé « pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne voient pas l’éclat du glorieux Évangile du Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4, 4). Tous ceux qui n’ont pas « accueilli l’amour de la vérité qui les eût sauvés », mais qui ont préféré « les séductions qu’offre le mal », « Dieu leur envoie une puissance active d’égarement qui les porte à croire au mensonge,
(lire la suite) afin que soient condamnés tous ceux qui n’auront pas cru à la vérité, mais se sont complus dans le mal » (2 Thessaloniciens 2, 10-12), donc de façon consciente et coupable, et dont ils doivent assumer la responsabilité. Alors que toi, Seigneur, « en vérité, je reconnais que [tu…] ne fais pas acception de personne, mais qu’en toute nation celui qui te craint et qui pratique la justice, [t’est] agréable » (Actes 10, 34-35).
La dureté du cœur de certains, de beaucoup, ne se manifeste pas seulement quand ils se ferment à l’enseignement du Seigneur et que leur cœur se dessèche (cf. Nombres 11, 6). Elle intervient aussi dans la conduite quotidienne. Un jour, « des Pharisiens et des scribes venus de Jérusalem s'approchent de Jésus, disant : « Pourquoi vos disciples transgressent-ils la tradition des anciens ? Car ils ne se lavent pas les mains lorsqu'ils mangent » (Matthieu 15, 1-2). La belle affaire ! Ils aimeraient bien les condamner, si c’était en leur pouvoir, et ils attendent que le rabbi le fasse. Mais il leur répond en les remettant à leur place et en essayant de leur faire comprendre leurs propres transgressions, autrement graves que manger les mains non purifiées : « Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu par votre tradition ? Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère; et : Quiconque maudira son père ou sa mère, qu'il soit puni de mort. Mais vous, vous dites : « Quiconque dit à son père ou à sa mère : Ce dont j'aurais pu vous assister est offrande, — n'a pas à honorer (autrement) son père ou sa mère. » Et vous avez mis à néant la parole de Dieu par votre tradition » (Matthieu 15, 3-6).
(à suivre…)
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