Confiance en Dieu (1)
Le psaume 22 que Jésus récite alors qu’il est cloué sur la Croix, ne traduit pas la désespérance mais, au contraire, la confiance en Dieu. Si le Seigneur se sent abandonné de son Père en cette heure suprême, il peut faire appel au témoignage des anciens : « Pourtant tu résides dans le sanctuaire, ô gloire d’Israël ! En toi se sont confiés nos pères ; ils se sont confiés, et tu les as délivrés. Ils ont crié vers toi, et ils ont été sauvés ; ils se sont confiés en toi, et ils n’ont pas été déçus » (Psaume 22, 4-6).
Comment ne pas puiser en cela une grande assurance à l’heure de l’épreuve ? La Providence divine compte sur les difficultés de la vie pour faire progresser son plan de salut. Il a fallu que Jésus passe par l’anéantissement et l’abjection de la Croix. Mais Dieu ne laisse pas seul celui qui crie vers lui dans sa détresse, qui le prie avec confiance.
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Si bien que « même quand je marche dans une vallée pleine d’ombre, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi » (Psaume 23, 4). Tu es avec moi quand bien même je n’ai pas conscience de cette présence, quand bien même j’ai oublié que tu es effectivement présent et agissant dans mon âme en état de grâce.
D’où l’exhortation du prophète Isaïe (50, 10) : « Quiconque chemine dans les ténèbres, sans voir aucune lueur, qu’il se confie dans le nom du Seigneur, et qu’il s’appuie sur son Dieu. »
En vérité, « Seigneur des armées, heureux l’homme qui se confie en toi » (Psaume 84, 13), ou, comme l’affirme le psaume 2, psaume de la filiation divine, « heureux tous ceux qui mettent en lui leur confiance » (Psaume 2, 12), car ils ne seront pas déçus.
L’assurance que donne la confiance en Dieu parcourt toute la Révélation : « Non, aucun de ceux qui espèrent en toi ne sera confondu », alors que « ceux-là seront confondus qui sont infidèles sans cause » (Psaume 25, 3), c’est-à-dire sans raison valable, tout simplement par malice, parce qu’ils préfèrent le péché à l’amour de Dieu. « Voici que ceux qui s’éloignent de toi périssent ; tu extermines tous ceux qui te sont infidèles » (Psaume 73, 27). Ils se condamnent eux-mêmes irrémédiablement aux peines de l’enfer, à la mort éternelle. Ils s’excluent de l’Amour. Ils se placent volontairement en dehors de la vie de Dieu, qui nous est offerte si généreusement par le Christ, qui est lui-même la Vie (Jean 14, 6).
(à suivre…)
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