7. L’homme face à la loi (suite)
7. L'homme face à la loi
« La vérité vous rendra libres » (Jn 8, 32). Il existe une « dépendance fondamentale de la liberté par rapport à la vérité » (Jean-Paul II, encyclique Veritatis splendor, n° 34). L’amour de la liberté, caractéristique de l’esprit chrétien, est inséparable de l’amour de la vérité.
(lire la suite) « Vous avez été appelés à la liberté ; seulement que cette liberté ne se tourne pas en prétexte pour la chair ; mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres » (Galates 5, 13).
« Pour se développer en conformité avec sa nature, la personne humaine a besoin de la vie sociale » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1891). Les lois humaines sont un élément nécessaire de cet ordre. « La loi est une règle de conduite édictée par l’autorité compétente en vue du bien commun » (Ibid., n° 1951). Il faut poser ici un principe essentiel : « La loi humaine a valeur de loi dans la mesure où elle est conforme à la raison droite : sous cet aspect, il est manifeste qu’elle dérive de la loi éternelle. Par ailleurs, dans la mesure où elle est contraire à la raison, elle est déclarée inique, et dès lors, n’a plus de valeur de loi, elle est plutôt une violence » (saint Thomas d’Aquin, Somme théologique I‑II, q. 93, a. 3, ad 2). De plus, « toute loi portée par les hommes n’a de valeur de loi que dans la mesure où elle dérive de la loi de nature. Si elle dévie, en quelque point, de la loi naturelle, ce n’est déjà plus une loi, mais une corruption de la loi » (Ibid., q. 95, a. 2, c). Par conséquent ce qui est permis par la loi civile — ce qui est « légal » — n’est pas pour autant forcément permis par la loi morale. L’homme peut être tenu de s’y opposer, ce qu’illustrent les innombrables martyrs de la foi au long des siècles. La loi naturelle « procure la base nécessaire à la loi civile qui se rattache à elle, soit par une réflexion qui tire les conclusions de ses principes, soit par des additions de nature positive et juridique » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1959).
Au nombre des lois humaines figurent les commandements de l’Église qui ont pour objet de concrétiser la façon d’accomplir quelques-unes des obligations du chrétien : sanctifier les fêtes, recevoir les sacrements, faire pénitence et contribuer à ce que l’Église dispose des moyens matériels nécessaires pour accomplir sa mission sur cette terre.
Comment l’homme décide-t-il d’agir ? À partir du jugement de sa conscience.
(à suivre...)
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