Le culte des saints et des bienheureux
Le culte des saints et des bienheureux
Cette question a été traitée en détail par la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline de la liturgie, aux numéros 226-247 d’un document intitulé Directoire sur la piété populaire et la liturgie, du 17 décembre 2001, dont je reprends ici les passages les plus significatifs, étant entendu que j’ai abordé ou j’aborderai certains de ces aspects sous une autre perspective.Nous verrons successivement :
1. La célébration des saints
2. La célébration des saints (suite)
3. Le jour de la fête
4. Les litanies des saints
5. Les reliques des saints
6. Les saintes images
7. Les saintes images (suite)
8. Les processions
9. Les processions (suite)
(lire la suite)
1. La célébration des saints
La célébration d’une fête en l’honneur d’un saint - et cela vaut aussi à leur propre niveau pour les bienheureux - est sans aucun doute une expression éminente du culte de la communauté ecclésiale : elle inclut très souvent la célébration de l’Eucharistie. La détermination du « jour de fête » du saint est une décision très importante sur le plan cultuel, mais elle est souvent complexe, parce qu’elle dépend de nombreux facteurs d’ordre historique, liturgique et culturel, qui ne sont pas faciles à harmoniser.
Dans l’Église de Rome et dans d’autres Églises locales, la célébration la plus ancienne fut celle de la mémoire des martyrs, le jour anniversaire de leur passion, qui marquait à la fois leur suprême identification au Christ et leur naissance au ciel ; elle fut suivie par la célébration du conditor Ecclesiæ [« fondateur de l’Église »], c’est-à-dire les évêques qui avaient dirigé ces Églises et les autres confesseurs de la foi, ainsi que de la commémoration annuelle de la dédicace de l’église cathédrale. La multiplication de ces diverses célébrations rendirent nécessaire la constitution progressive des calendriers liturgiques locaux, où furent mentionnés la date et le lieu de la mort de chacun des Saints ou groupe de Saints.
Ces calendriers particuliers permirent d’élaborer des calendriers généraux, dont les plus célèbres sont le Martyrologe syriaque (V siècle), le Martyrologium Hieronimianum (VI siècle), celui de saint Bède (VIII siècle), de Lyon (IX siècle), de Usardo (IX siècle) et d’Adone (IX siècle).
Le 14 janvier 1584, Grégoire XIII promulgua l’édition typique du Martyrologium Romanum [« Martyrologe romain »], destiné à l’usage liturgique. Jean-Paul II a promulgué la première édition typique du Martyrologe Romain, qui a été révisé à la suite du Concile Vatican II ; tout en se référant à la tradition romaine et en incorporant les données des différents martyrologes anciens les plus importants, cette édition typique rassemble les noms de très nombreux saints et bienheureux, et il constitue un témoignage extrêmement riche des multiples formes de sainteté que l’Esprit du Seigneur suscite dans l’Église à toutes les époques et en tous lieux.
(à suivre…)
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