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mercredi 24 janvier 2007

Les Douze apotres (3)

Les Douze apôtres (3)


Par la suite, Irénée, indiquant ici ce réseau de la succession apostolique comme garantie de la persévérance dans la parole du Seigneur, se concentre sur cette Église « souveraine, très ancienne et connue de tous » qui a été « fondée et constituée à Rome par les très glorieux Apôtres Pierre et Paul », en donnant de l'importance à la Tradition de la foi, qui en celle-ci parvient jusqu'à nous depuis les Apôtres, à travers les successions des évêques. De cette façon, pour Irénée et pour l'Église universelle, la succession épiscopale de l'Église de Rome devient le signe, le critère et la garantie de la transmission ininterrompue de la foi apostolique
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: « À cette Église, en raison de sa principale particularité (propter potiorem principalitatem), il est nécessaire que s'unisse chaque Église, c'est-à-dire les fidèles partout où ils sont, car en elle, la tradition des Apôtres a toujours été conservée... » (Adversus hæreses, III, 3, 2, PG 7, 848). La succession apostolique — qui a lieu sur la base de la communion avec celle de l'Église de Rome — est donc le critère de la permanence de chaque Église particulière dans la Tradition de la foi apostolique commune, qui, à travers ce canal, a pu parvenir jusqu'à nous depuis les origines : « Selon cet ordre et cette succession est parvenue jusqu'à nous la tradition qui est dans l'Église depuis les Apôtres et la prédication de la vérité. Il s'agit là de la preuve la plus complète que la foi vivifiante des Apôtres est une seule et la même, ayant été conservée et transmise dans la vérité » (Ibid., III, 3, 3, PG 7, 851).
Selon ces témoignages de l'Église antique, l'apostolicité de la communion ecclésiale consiste dans la fidélité à l'enseignement et à la pratique des Apôtres, à travers lesquels est assuré le lien historique et spirituel de l'Église avec le Christ. La succession apostolique du ministère épiscopal est la voie qui garantit la transmission fidèle du témoignage apostolique. Ce que représentent les Apôtres dans la relation entre le Seigneur Jésus et l'Église des origines est représenté de manière analogue par la succession ministérielle dans la relation entre l'Église des origines et l'Église actuelle. Il ne s'agit pas d'un simple enchaînement matériel ; c'est plutôt l'instrument historique dont se sert l'Esprit pour rendre présent le Seigneur Jésus, Chef de son peuple, à travers ceux qui sont ordonnés pour le ministère par l'imposition des mains et la prière des évêques. À travers la succession apostolique, c'est alors le Christ qui nous rejoint : dans la parole des Apôtres et de leurs successeurs, c'est Lui qui nous parle ; par leurs mains, c'est Lui qui agit dans les sacrements ; dans leur regard, c'est son regard qui nous enveloppe et nous fait sentir aimés, accueillis dans le cœur de Dieu. Et aujourd'hui aussi, comme au commencement, le Christ lui-même est le véritable pasteur et gardien de nos âmes, que nous suivons avec une grande confiance, gratitude et joie (Benoît XVI, Audience générale du mercredi 10 mai 2006).

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