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mercredi 17 janvier 2007

5. La loi divino-positive

5. La loi divino-positive


Le premier état de la Loi révélée est la Loi ancienne, communiquée par Dieu à Moïse. « Ses prescriptions morales sont résumées dans les dix commandements » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1962). Chacun des commandements exprime des conclusions immédiates de la loi naturelle.
La Loi nouvelle ou Loi évangélique, dite encore Loi du Christ, « mène à sa perfection la Loi ancienne » (lire la suite) (Ibid., 1967). Elle a été révélée par Jésus-Christ. Elle se trouve spécialement dans le Sermon sur la Montagne : « Vous avez appris qu’il a été dit aux ancêtres : « Tu ne tueras point »… Eh bien ! moi je vous dis : Quiconque se fâche contre son frère en répondra au tribunal… » (Matthieu 5, 21-48). « Le sermon du Seigneur, loin d’abolir ou de dévaluer les prescriptions morales de la Loi ancienne, en dégage les virtualités cachées et en fait surgir de nouvelles exigences : il en révèle toute la vérité divine et humaine. Il n’ajoute pas de préceptes extérieurs nouveaux, mais il va jusqu’à réformer la racine des actes, le cœur, là où l’homme choisit entre le pur et l’impur, où se forment la foi, l’espérance et la charité et, avec elles, les autres vertus » (Ibid., n° 1968). « Toute la Loi évangélique tient dans le « commandement nouveau » de Jésus de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés (Jn 13, 34 ; 15, 12) » (Ibid., n° 1970).
La Loi du Christ n’est pas comme la Loi ancienne qui ne faisait que montrer le chemin ; elle donne aussi la force pour le suivre. C’est pourquoi on l’appelle Loi de grâce, étant donné qu’elle communique la force intérieure de la grâce nécessaire pour bien agir dans la condition présente de nature marquée par le péché originel. On l’appelle aussi loi d’amour, parce qu’elle « fait agir par l’amour qu’infuse l’Esprit Saint » (Ibid., n° 1972). C’est en outre la loi de liberté parfaite (cf. Jacques 1, 25) parce qu’elle « nous incline à agir spontanément sous l’impulsion de la charité » (Ibid., n° 1972), et non comme des esclaves mus par la crainte.
L’Église est l’interprète authentique de la loi naturelle dans son Magistère (cf. Ibid., 2036), sa fonction d’enseignement. « L’Église a gardé fidèlement ce qu’enseigne la Parole de Dieu, non seulement sur les vérités à croire mais encore sur l’agir moral » (Jean-Paul II, encyclique Veritatis splendorr, n° 28). « L’infaillibilité du Magistère des pasteurs s’étend à tous les éléments de doctrine y compris morale sans lesquels les vérités salutaires de la foi ne peuvent être gardées, exposées ou observées » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2051). Cette mission ne se limite pas aux seuls fidèles, mais concerne tous les hommes selon l’ordre du Christ : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Matthieu 28, 29). Les chrétiens ont donc la responsabilité de défendre et enseigner la loi naturelle, puisque par la foi et avec l’autorité du Magistère, ils la connaissent facilement et sans erreur, et qu’avec la grâce ils ont la force de l’accomplir entièrement.

(à suivre…)

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