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lundi 17 août 2009

Action de grâces (1)

Action de grâces (1)

Je crois que « tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matthieu 16, 16). Et pendant que j’étais à la messe, tu as réalisé le prodige admirable de revenir une fois de plus parmi nous, pour nous. Je te disais dans ma prière, comme le larron repentant, le Bon larron cloué à la croix, à ta droite, au Golgotha, je te demandais donc : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume » (Luc 23, 42). Il n’a pas eu à attendre longtemps, puisque tu lui as répondu : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis » (ibid.). Moi non plus, je n’ai pas eu à attendre, car tu es venu dans mon âme, dont tu as fait un paradis sur terre. (lire la suite) Aujourd’hui même ! Comme hier, et comme demain si tu me prêtes vie.
Tu t’es empressé de répondre à mon appel, comme si tu n’attendais que cela, un geste, un mot maladroit de ma part, comme si j’étais seul au monde aussi, et que tu n’avais à t’occuper que de moi. En fait, c’est un peu cela. C’est même tout à fait cela. Car tu n’es pas limité par l’espace et par le temps. Et c’est à chacun personnellement que tu dis : « Tu es à moi, tu m’appartiens » (Psaume 2, 7), tu es mon fils, « aujourd’hui je t’ai engendré » (Psaume 2, 7) une nouvelle fois à la vie de la grâce, je t’ai introduit dans les arcanes de ma vie intratrinitaire infinie et illimitée.
Je te dis : « Me voici, ô Dieu, pour faire ta volonté » (Hébreux 10, 9). La tienne, je n’en ai pas d’autre. Je ne veux pas en avoir d’autre. Me voici, mon Dieu, parce que tu m’as appelé à t’aimer et à te servir par ma vie tout entière, à t’aimer et à te faire aimer par mon exemple et ma parole, en aimant les autres comme tu les aimes — c’est-à-dire en cherchant leur vrai Bien, celui de leur âme, en les aidant au moins à te découvrir comme leur vrai Bien —, en les regardant comme tu les regardes, c’est-à-dire avec un amour sans limite, avec une affection débordante, avec compassion, miséricorde et compréhension, animé du désir actif de leur pardonner leurs fautes. Tu leur pardonnes, tu me pardonnes, parce que fondamentalement tu aimes. Merci, et apprends-moi aussi à aimer.

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