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lundi 31 août 2009

Marie et l'Église (2)

Marie et l'Église (2)

Marie accompagne l'Église au long se don pèlerinage sur la terre. « Au milieu de tous les croyants, elle est comme un «miroir» dans lequel se reflètent « les merveilles de Dieu » (Actes 2, 11) de la manière la plus profonde et la plus limpide » (Jean-Paul II, enc. Redemptoris Mater, n° 25). Marie a cru la première. Son itinéraire de foi est donc plus long que celui des disciples et des saintes femmes rassemblés au Cénacle dans l'attente de l'effusion de l'Esprit. Là « l'itinéraire de Marie croise le cheminement de l'Église dans la foi ». D'abord en étant « un témoin unique du mystère de Jésus, de ce mystère qui s'était dévoilé et confirmé sous leurs yeux par la Croix et la Résurrection. (lire la suite) Dès le premier moment, l'Église « regardait » donc Marie à travers Jésus, comme elle « regardait » Jésus à travers Marie. Celle-ci fut pour l'Église d'alors et de toujours un témoin unique des années de l'enfance de Jésus et de sa vie cachée à Nazareth, alors qu'« elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (Luc 2, 19 ; cf. Luc 2, 51). Ensuite parce que la foi de Marie « précède » l'annonce de l'Évangile et « demeure au cœur de l'Église, cachée comme un héritage spécial de la révélation de Dieu. Tous ceux qui participent à cet héritage mystérieux de génération en génération, acceptant le témoignage apostolique de l'Église, participent, en un sens, à la foi de Marie » (Redemptoris Mater, n° 27).
Marie est à la fois fille de l'Église et mère de l'Église : « La Vierge fait partie de l'Église, elle est fille de l'Église, elle est notre sœur, puisque, comme nous, bien que d'une manière privilégiée et éminente, elle a été elle aussi rachetée par le Christ ; mais sous un autre aspect, parce qu'elle a engendré le Fils de Dieu fait homme, elle est la Theotokos, la Mère de Dieu, la Reine de l'Église, la Mère du Corps mystique selon la foi et l'amour » (Paul VI, Allocution, 2 février 1965).
L'Église est le fruit de la Croix et de la Résurrection de Jésus. « Marie qui depuis le début s'était donnée sans réserve à la personne et à l'œuvre de son Fils, ne pouvait pas ne pas reporter sur l'Église, dès le commencement, ce don maternel qu'elle avait fait de soi. Après le départ de son Fils, sa maternité demeure dans l'Église, comme médiation maternelle : en intercédant pour tous ses fils, la Mère coopère à l'action salvifique de son Fils Rédempteur du monde » (Redemptoris Mater, n° 40).
De son côté, « comme Marie qui a cru la première, accueillant la Parole de Dieu qui lui était révélée à l'Annonciation et lui restant fidèle en toutes ses épreuves jusqu'à la Croix, ainsi l'Église devient Mère lorsque, accueilalnt avec fidélité la Parole de Dieu, « par la prédication et par le baptême, elle engendre à une vie nouvelle et immortelle, des fils conçus du Saint-Esprit et nés de Dieu » (Ibid., n° 43). En outre, « la maternité de l'Église se réalise non seulement selon le modèle et la figure de la Mère de Dieu mais aussi avec sa « coopération ». L'Église puise abondamment dans cette coopération, c'est-à-dire dans la médiation maternelle qui est caractéristique de Marie en ce sens que déjà sur terre elle coopérait à la naissance et à l'éducation des fils et des filles de l'Église, comme Mère de ce Fils « dont Dieu a fait le premier-né parmi beaucoup de frères » (Ibid., n° 44).

(fin)

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