Action de grâces (2)
Action de grâces (2)
« Qu’elles sont belles tes tentes, ô Jacob, tes demeures, ô Israël » (Nombres 24, 5). Je veux demeurer avec toi tous les jours de ma vie, établir ma demeure en toi pour vivre éternellement avec toi et par toi. Ta présence en moi est déjà une graine d’éternité, un commencement d’éternité, s’il m’est permis de m’exprimer ainsi. Les mots sont toujours pauvres pour décrire les réalités surnaturelles. Les grands saints ont toujours été dépassés par ce que tu leur as fait voir, Seigneur. Et moi, je n’ai pas la sensibilité suffisante pour saisir ce qui se passe quand tu es en moi, au centre de mon être…« Même quand je marche dans une vallée pleine d’ombre, (lire la suite) je ne crains aucun mal, car tu es avec moi » (Psaume 23, 4). Il est impossible d’être plus uni que nous le sommes présentement. Tu es avec moi. Mieux encore, tu m’appartiens, tu es mon bien supérieur, car tu t’es donné à moi pleinement dans le sacrement de l’Eucharistie. Je peux dire à bon droit que meus es tu (Psaume 2, 7). Tu es mon Dieu. Tu es mon Tout. Auprès de toi je ne manque de rien. Tu viens à moi pour que je sois fort de ta force et que je puisse vivre en digne enfant de notre Père commun, que je puisse surmonter les obstacles du chemin et que je les surmonte effectivement. Avec toi, je serai victorieux, car la victoire est à toi, est le résultat de ta grâce. C’est toi qui mènes avec succès le combat contre les puissances infernales. Et « ton bras ne s’est pas raccourci » (Isaïe 59, 1). Tu es et seras toujours victorieux. Auprès de toi se trouvent le pardon et le rachat, la force et le réconfort. En toi je trouve ma raison d’être. « Tu es mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu, mon roc où je trouve un asile, mon bouclier, la corne qui me sauve, ma citadelle ! » (Psaume 18, 3), ô mon Dieu, mon Souverain Bien. Oui, quelles sont belles tes demeures, mon Dieu, qu’il est vraiment bon et salutaire d’être avec toi, de partager ton existence, de prendre part à ta Vie.
Fais en sorte, Seigneur, que ma vie s’imprègne de ta Vie que tu viens de me donner une fois de plus dans ton immense bonté, malgré mon indignité. Mais puisque tu es venu quand même, je veux en profiter au maximum, me saouler, m’enivrer de toi, pour ne vivre que de toi et par toi, pour n’aimer que toi, de toutes mes forces, de toute mon âme, de tout mon cœur, de tout mon esprit (cf. Matthieu 22, 37), bref de tout mon être.
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