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lundi 10 août 2009

Luthéranisme, calvinisme et magistère

Luthéranisme, calvinisme et magistère

Il faut tout de même se demander pourquoi ce dernier avait été amener à les formuler (les critiques de Luther). Quoi qu'il en soit, c'est mal comprendre le luthéranisme, tout comme le calvinisme, que de lui attribuer le réflexe individualiste, et d'y joindre le libre examen comme preuve. Cette exigence protestante n'a en fait concerné que le libre accès à la parole de Dieu par sa traduction en langue vernaculaire et non la libre interprétation du texte sacré. Dans l'Allemagne luthérienne comme dans la Genève de Calvin, il n'était permis à personne d'interpréter la Bible comme bon lui semblait : au moins jusqu'à la fin du XVIIIe siècle il existait bel et bien un magistère protestant représenté par les confessions de foi, les consistoires, les synodes, les facultés de théologie, et malheur à qui y contrevenait.

(à suivre...)

Michel Viot, Le Vrai et le faux. Comprendre la pensée de Benoît XVI, Paris, L'œuvre spirituelle, 2009, p. 83.

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