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vendredi 7 août 2009

Savoir rectifier ses erreurs : Newman

Savoir rectifier ses erreurs : Newman

Le cardinal Newman (1801-1890), dont le pape Benoît XVI vient de reconnaître un miracle, ce qui ouvre la voie à sa béatification prochaine, écrivait ce texte, toujours très actuel :
« Je sens profondément, et c'est à tout jamais que je professerai que, dans les questions du juste et du faux, et je peux faire appel au témoignage de l'histoire pour me soutenir, il n'y a rien, dans le monde entier, de vraiment sûr, de décisif ni de déterminant que la voix de celui a qui ont été confiées les clefs du Royaume et la garde du troupeau du Christ. La voix de Pierre est ajourd'hui ce qu'elle a toujours été : une autorité véritable, (lire la suite) infaillible quand elle enseigne, vivifiante quand elle commande, prenant toujours l'initiative avec sagesse et clarté dans le domaine qui est le sien, ajoutant la certitude à ce qui est probable et la conviction à ce qui est certain. Avant qu'elle ne parle, l'homme le plus saint peut se tromper ; ensuite, le plus parfait doit obéir. Pierre n'est pas un reclus, il n'est pas un étudiant absorbé dans l'abstrait, ni un rêveur tourné vers le passé, ni un rabâcheur de ce qui est mort et enterré, ni un illuminé projetant ses visions. Pierre, depuis dix-huit siècles (vingt désormais), vit dans le monde, il a connu toutes les fortunes, il s'est mesuré à tous les adversaires, il s'est préparé à toutes les éventualités. S'il y eut jamais sur terre, dans toute l'histoire, une puissance qui ait jamais eu le regard fixé sur son temps, qui s'en soit tenue au possible, qui se trouve justifiée dans ses anticipations, dont les paroles soient des actes et les commandements des prophéties, c'est bien celle qui, de génération en génération occupe la chair des apôtres, comme Vicaire du Christ et Docteur de son Église. »

My Campaign in Ireland, Aberdeen, 1896, cité par Michel Viot, Le Vrai et le faux. Comprendre la pensée de Benoît XVI, Paris, L'œuvre spirituelle, 2009, p. 188-189.

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