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mardi 27 avril 2010

Arrêts sur christianisme (53)


Combien fortement la foi en la vie éternelle peur marquer le cœur du présent, nous ne pouvons le voir chez aucun autre auteur aussi bien que chez Augustin qui a dû vivre l’effondrement de l’empire romain et de tous les ordres de la civilisation, donc une histoire remplie de tourments et d’horreurs. Mais il savait et il voyait qu’une autre cité était en train de croître, la cité de Dieu. Quand il en parle, on sent que cela lui réchauffe le cœur : « Quand la mort aura été absorbée par la victoire, il n’en sera plus ainsi ; alors ce sera la paix parfaite et éternelle. Il est une cité où nous résiderons ; frères, quand je parle d’elle je ne voudrais ne jamais finir, surtout dans un temps où le scandale va croissant » (Ennarationes in psalmum 84, 10). La cité future le porte parce que, d’une certaine façon, elle est déjà une cité présente, partout où le Seigneur nous réunit en son Corps et place notre volonté dans la volonté de Dieu.

J. Ratzinger/Benoît XVI, Dieu nous est proche. L’Eucharistie au cœur de l’Eglise, Parole et Silence, 2003, p. 156.

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