La sensibilité de Jésus (1)
La sensibilité de Jésus (1)
Notre Seigneur n'est pas un être froid, distant, tellement au-dessus du vulgum qu'il serait insensible à ce qui nous arrive, et à l'attitude que les hommes adoptent envers lui. Des hommes au cœur sec et ne sachant aimer s'imaginent que l'austérité de Jésus en faisait un homme triste, ne souriant pas, sinistre à la limite. « Mine allongée…, manières brusques…, allure ridicule…, aspect antipathique…, est-ce ainsi que tu espères encourager les autres à suivre le Christ ? » (saint Josémaria, Chemin, n° 661). En effet. Le Christ n'est pas un être anormal. (lire la suite)Il est homme et pleinement homme. Toute sa vie le prouve, une vie qui traduit l'Amour qu'il nous porte, et qui se déroule dans une grande tension intérieure : « Je suis venu mettre le feu sur la terre, et qu'est-ce que je désire, si déjà il est allumé ? J'ai à recevoir un baptême, et comme je suis dans l'angoisse jusqu'à ce qu'il soit accompli ! » (Luc 12, 49-50).
Mais les évangélistes ont pris soin de noter les états d'âme du Seigneur, de nous rapporter ses réactions face aux événements qui sont en train de se produire ou qui sont attendus. Le soir du Jeudi Saint, le Seigneur lave les pieds de ses apôtres, montrant par là une humilité impressionnante. Une fois ce rite achevé, « il leur dit : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m'appelez le Maître et le Seigneur: et vous dites bien, car je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l'exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi vous-mêmes » (Jean 13, 12-15).
Et il ajoute, pour que l'exemple reste bien gravé dans le cœur de ses apôtres, et dans le nôtre aussi, et qu'ils n'adoptent jamais un air de supériorité mais se considèrent toujours les serviteurs des hommes : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son maître, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez ces choses vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez » (Jean 13, 16-17), si vous êtes cohérents avec les engagements que vous avez pris en me suivant, à la mission que je vous ai confiée. « Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Matthieu 20, 28). Vous aussi, faites de même. Et vous serez heureux, de la joie qui ne vient pas du monde, mais de votre union au Père.
(à suivre...)
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