La sainteté attire (2)
La sainteté attire (2)
La sainteté attire, mais elle dérange aussi... Les pharisiens, imbus de leur autorité et de la rigueur apparente de leur observance de la Loi, en dépit des trompettes qu'ils font retentir pour annoncer leur arrivée (Matthieu 6, 2), ce que Jean-Baptiste ne fait pas ; imbus de leur port altier, alors que Jean-Baptiste dit : « Il faut que lui grandisse et que moi, je m'efface » (Jean 3, 30) ; les pharisiens sont pleinement conscients de ne pas avoir cru en Jean-Baptiste. Ils n'ont même pas jugé bon de se déplacer pour voir et entendre cet homme affublé d'une peau de bête et non richement vêtu comme eux, étalant de larges phylactères et allongeant la houppe de leurs manteaux (Matthieu 23, 5). Ils se sont bornés à lui dépêcher des émissaires pour lui demander : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le Prophète ? » (Jean 1, 25). Mais ont-ils seulement cherché à comprendre le sens de sa réponse, à l'approfondir en la confrontant aux Écritures parlant du Messie ? « Moi, je baptise dans l'eau. Au milieu de vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas : celui qui vient après moi » (Jean 1, 26-27).Or, un jour où ils ont cru pouvoir prendre Jésus en défaut avec une question tordue, dont la formulation leur avait donné des maux de tête, le Seigneur leur pose à son tour une question dont la réponse commande sa propre réponse : « Le baptême de Jean, d'où venait-il ? Du Ciel ou des hommes ? « Mais eux se firent le raisonnement suivant : Si nous disons « du Ciel », il va nous dire : Alors, pourquoi n'y avez-vous pas cru ? Et si nous disons « des hommes », nous avons à craindre la foule, car tout le monde tient Jean pour un prophète » (Matthieu 21, 25-26). Tout le monde, sauf eux précisément. Voilà la réalité : ils n'y ont pas cru, tout comme ils ne croient pas davantage dans le Seigneur.
Pourtant, les saints sont des oasis atour desquelles la vie éclôt et où revient quelque chose du paradis perdu » (Benoît XVI, Jésus de Nazareth. I. Du baptême dans le Jourdain à la Transfiguration, Paris, Flammarion, 2007, p. 274). Pour profiter de leur présence, il faut être une colombe, comme des agneaux au milieu des loups » (Luc 10, 3). Il est nécessaire d'avoir une âme limpide, un cœur d'enfant, un esprit humble. Alors, c'est un coin de paradis qui revit, une oasis de grâce qui reverdit, une source d'éternité qui rejaillit. Nous avons besoin, le monde a besoin de saints. « Un secret. — Un secret à crier sur les toits : ces crises mondiales sont des crises de saints. — Dieu veut une poignée d’hommes « à lui » dans chaque activité humaine. — Après quoi… pax Christi in regno Christi : la paix du Christ dans le règne du Christ » (saint Josémaria, Chemin, n° 361). Qui ne le voit ? Mais qui est prêt à se convertir ? Qui veut écouter le Christ et le suivre ? « Aide-moi à crier : Jésus, des âmes !… des âmes d’apôtres ; elles sont pour toi, pour ta Gloire ! » (Ibid., n° 804).
(à suivre...)
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