La sensibilité de Jésus (2)
La sensibilité de Jésus (2)
« Si vous savez ces choses vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. Je ne dis pas cela de vous tous; je connais ceux que j'ai élus; mais il faut que l'Écriture s'accomplisse : « Celui qui mange le pain avec moi, a levé le talon contre moi. » Je vous le dis dès maintenant, avant que la chose arrive, afin que, lorsqu'elle sera arrivée, vous reconnaissiez qui je suis » (Jean 13, 17-19). Jésus sait ce qui doit lui arriver, et par qui cela doit lui advenir. Voilà longtemps déjà que le Maître a décelé le double jeu de Judas et a parlé en termes presque identiques. « N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les Douze ? Et l'un de vous est un démon. »Il parlait de Judas, fils de Simon Iscariote, car c'était lui qui devait le trahir, lui, l'un des Douze » (Jean 6, 70-71). (lire la suite) Cela n'avait pas suffi pour que Judas rectifie et revienne au Seigneur de tout son cœur, lui demande pardon pour son égarement et le début de trahison qui s'installait dans son cœur. Car la trahison, ce n'est pas seulement de livrer son Maître pour quelques misérables piécettes (cf. Luc 22, 4-5), mais c'est tout un processus intérieur de refus de Dieu, d'éloignement de la fidélité, de péché consenti et non rejeté, qui entraîne alors à d'autres reniements. « En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé » (Jean 13, 20). Il ne s'agit pas uniquement de la personne du Christ, mais plus profondément du Père. Celui qui m'a vu a vu le Père. « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même: le Père qui demeure en moi fait lui-même ces œuvres » (Jean 14, 10).
« Mais il faut que l'Écriture s'accomplisse: "Celui qui mange le pain avec moi, a levé le talon contre moi » (Jean 13, 18). « Tu hésites à te lancer à parler de Dieu, de la vie chrétienne, de la vocation… parce que tu ne veux pas faire souffrir ? Tu oublies que ce n’est pas toi qui appelles les gens, mais Lui : “ ego scio quos elegerim ” — je connais bien ceux que j’ai choisis. En outre, j’aurai de la peine si ces faux respects cachaient la facilité ou la tiédeur : au point où nous en sommes, tu préfères une pauvre amitié humaine à l’amitié de Dieu ? » (saint Josémaria, Sillon, n° 204). C'est la triste réalité. Dieu passe souvent au second plan, quand ce n'est pas au dernier.
« Il faut que l'Écriture s'accomplisse » (Jean 13, 18), a dit Jésus. « Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit » (Jean 13, 21).
(à suivre...)
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