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vendredi 16 avril 2010

L’appel à la conversion (1)

L’appel à la conversion (1)

Un des « mystères lumineux » introduits dans la récitation et la contemplation du saint Rosaire par Jean-Paul II est intitulé « l’annonce du royaume et l’appel à la conversion ». Cet appel retentit constamment, tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, comme une nécessité impérieuse pour les pécheurs que nous sommes. Il ne suffit pas de se convertir une fois, de prendre le parti de Dieu à un moment donné, car nous restons soumis à des forces centrifuges qui tendent à nous éloigner de Dieu.
L’Eglise revient inlassablement à la charge, notamment pendant l’avent et le carême, pour nous presser de nous convertir, tant que cela est encore possible, car un jour viendra, qui sera le dernier et qui nous prendra tel que nous serons alors, sans possibilité de changement. « C’est maintenant le moment favorable ; c’est maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6, 2).
Cette conversion est nécessaire parce que, aussi bons que nous puissions être à un moment donné, nous conservons notre capacité à refuser Dieu à tout moment. Les exemples abondent dans la Sainte Ecriture d’hommes privilégiés de Dieu, entretenant avec lui des relations intimes, qui n’ont pas su rester fidèles, et qui ont tôt fait d’oublier les prévenances de Dieu à leur égard, dès que leur situation matérielle s’est arrangée. « Je ne veux pas que vous l’ignoriez, frères : Nos pères furent tous sous la nuée, tous passèrent à travers la mer, tous reçurent le baptême de Moïse en la nuée et en la mer, tous mangèrent le même aliment spirituel et tous burent le même breuvage spirituel – ils buvaient, en effet, au rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher spirituel était le Christ. Cependant, ce ne fut pas le plus grand nombre qui attira la complaisance divine, puisque leurs corps jonchèrent le désert » (1 Corinthiens 10, 1-5). Il n’est pas jusqu’à des hommes aussi exemplaires a priori que David et Salomon qui ne soient tombés bien bas. David, en commettant un crime pour s’adonner à sa passion adultère (2 Samuel 11, 2-12, 25). Salomon, qui avait demandé la Sagesse et non les richesses, et l’avait reçue de Dieu au point de susciter l’admiration des peuples (1 Rois 4, 9-14), Salomon avait néanmoins accueilli les dieux étrangers, au mépris des ordres exprès de Yahvé, son Dieu, le Dieu unique et le seul vrai, « le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » (Exode 3, 6), et s’était entouré de femmes et de concubines par centaines (1 Rois 11, 1-13), don beaucoup d'étrangères, ce que Dieu avait réprouvé par avance (1 Rois 11, 2).

(à suivre…)

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