La sainteté attire (1)
La sainteté attire (1)
« Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers » (Luc 3, 4). Jean-Baptiste s'époumone à annoncer la venue du Messie, de celui dont il n'est pas digne « de défaire la courroie de ses sandales » (Luc 3, 16). Il lance un appel pressant à la conversion : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3, 2) et « déjà la cognée est à la racine des arbres » (Matthieu 3, 10).« Prêcher dans le désert » est devenu une locution proverbiale. Pourtant des foules sont attirées par l'enseignement du Précurseur, rendu d'autant plus crédible qu'il mène une vie austère et sainte. Il « avait un vêtement en poil de chameau et une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait (lire la suite) de sauterelles et de miel sauvage » (Matthieu 3, 4). Les foules sont séduites, tant il est vrai que la sainteté attire. Encore plus dans le cas de Jésus : « Nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu » (Jean 6, 69), proclamera saint Pierre.
Les différentes catégories de gens demandent à Jean-Baptiste ce qu'ils doivent faire. Il donne une réponse ciblée : « Que celui qui a deux tuniques en donne une à qui n'en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même » (Luc 3, 11). Aux publicains il dit : « N'exigez rien au-delà de ce qui vous est fixé » (Luc 3, 13). Et à des militaires : « Ne molestez personne, ne dénoncez personne faussement et contentez-vous de votre solde » (Luc 3, 14). Combien de temps leurs résolutions ont-elles tenu ? Nous ne le savons pas. Ce que nous savons, en revanche, c'est que Jean-Baptiste ne buvait ni vin ni bière (Luc 1, 15). Il est critiqué de partout, par jalousie ou tout simplement parce que les hommes au cœur tordu, vicieux, ne supportent pas qu'on leur dise leurs quatre vérités et qu'on les presse de changer de comportement, d'abandonner leur vie molle, comme Hérode qui, en écoutant Jean-Baptiste « était plongé dans la perplexité », parce qu'il lui disait : « Il ne t'est pas permis d'avoir pour femme la femme de ton frère ». « Néanmoins il l'écoutait volontiers » (Marc 6,17.20).
(à suivre...)
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