La fête chrétienne (2)
La fête chrétienne (2)
Mais saint Jean Chrysostome disait encore : « Allons ! Que ces gens-là appellent fêtes et solennités l’ivresse et tout le dérèglement qui la suit et les choses indécentes qu’ils retirent naturellement de là : l’Eglise de Dieu, à rebours de tout cela, appelle fête le jeûne, le dédain pour le ventre et toute la vertu qui en résulte. La voilà, la fête véritable où s’opère le salut des âmes, où règnent la paix et la concorde, d’où sont chassés les fantasmes du monde, d’où sont exclus le cri, le tumulte, la course des bouchers et les égorgements d’animaux sans raison. Là c’est le calme qui règne, la tranquillité souriante, la charité, la joie, la paix, la douceur et tous les biens qui en sont le salaire » (Homélies sur la Genèse 1, 1). le-tourneau.blogspot.com/2011/02/la-fete-chretienne-2.html">(lire la suite) Et pour que nous ne pensions pas que saint Jean Chrysostome fait une fixation, qu’il s’élève seul contre les fêtes orgiaques des païens, des païens de tous les temps, citons aussi saint Grégoire de Nazianze : « C’est pourquoi nous célébrons la fête non comme une solennité profane, mais d’une manière divine ; non à la manière du monde, mais d’une manière au-dessus du monde ; non comme notre fête, mais comme celle du Christ qui est nôtre, ou plutôt comme celle de notre Maître, non comme celle de la maladie, mais comme celle de la guérison, non comme celle du modelage, mais comme celle du remodelage. Et comment cela se fera-t-il ? Gardons-nous d’orner de guirlandes les vestibules, de réunir des chœurs de danse, de décorer les rues, de régaler l’œil, de charmer l’oreille, d’offrir à l’odorat des parfums efféminés, de prostituer le goût, de flatter le toucher : ce sont les chemins ouverts sur le vice et les entrées du péché. (…) Mais cela laissons-le aux Grecs, laissons-les aux pompes et aux solennités helléniques. (…) Nous, qui avons le Verbe pour objet d’adoration, si nous devons prendre quelques plaisirs, prenons-les dans la parole, dans la loi divine, dans les récits, surtout ceux qui nous valent la solennité présente ; ainsi nos plaisirs seront en rapport avec elle, et non pas étrangers à celui qui nous a appelés » (Discours 38, pour la Théophanie).(fin)
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