Prier pour les catholiques (1)
Prier pour les catholiques (1)
En marge des attentats récents« Priez pour tous les saints » (Ephésiens 8, 16), c’est-à-dire pour tous les baptisés, pour tous nos frères dans la foi. Cette exhortation de saint Paul a valeur universelle. C’est une exigence de la charité bien comprise et bien vécue. Le commandement de l’amour du prochain (cf. Matthieu 22, 39) s’étend à tous les hommes, d’autant que Jésus nous a appris à pousser cette charité jusqu’à aimer nos ennemis : « Et moi, je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (Matthieu 4, 44).
Mais il est logique que nous aimions plus particulièrement ceux avec qui nous avons des affinités profondes, comme (lire la suite) c’est le cas de ceux avec qui nous partageons la même foi, les mêmes sacrements et le même gouvernement du pape. Il est d’ailleurs émouvant de voir combien saint Paul ne manque pas, dans ses lettres, de donner des nouvelles de chrétiens ou de familles chrétiennes précis, tout en demandant que ces nouvelles soient largement répercutées. Nous voyons comme cela que les baptisés constituent une famille, dans laquelle tout ce qui a trait à l’un intéresse les autres. « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres s'en réjouissent avec lui » (1 Corinthiens 12, 26).
Le fait qu’il existe un milliard deux cents millions de catholiques dans le monde, et non plus quelques centaines, ne permet plus ce genre de communication intime. Il n’en reste pas moins que nous devrions nous intéresser spécialement et en premier lieu aux événements qui concernent nos frères et nous sœurs catholiques. Il serait anormal de vivre la charité envers des non catholiques et de négliger ceux-ci, d’être très mobilisé face aux problèmes sociaux de notre monde et ignorer les besoins de nos frères dans la foi. Or, il faut bien le reconnaître, nous sommes souvent dans l’ignorance de ce qui se passe réellement, il existe une espèce d’indifférence envers la situation exacte de catholiques qui doivent souvent se débattre tout seuls et qui, en plus d’une situation matérielle précaire, souffre d’un isolement moral.
A moins que des événements tragiques ne braquent les projecteurs sur eux, comme actuellement avec la persécution islamiste de chrétiens un peu partout dans le monde, ou de musulmans tolérants envers les chrétiens, comme le premier ministre du Pendjab, récemment assassiné. Mais une fois l’émotion passée, les catholiques sont de nouveau ensevelis dans l’oubli.
(à suivre…)
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