L’Ecriture est vie (1)
L’Ecriture est vie (1)
« Cette Parole de Dieu est vivante, puisque le Père lui a donné d’avoir en elle la vie, comme le Père a la vie en lui-même. Aussi n’est-elle pas seulement une parole vivante, mais elle est la vie. C’est ainsi que le Christ se présente lui-même : Je suis le chemin, la vérité et la vie. Puisqu’il est vivant, puisqu’il est la vie elle-même, il est également force de vie : Comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, de même le Fils donne la vie à qui il veut. Donateur de vie, il l’est assurément quand il appelle un mort et le fait sortir du tombeau en lui disant : Lazare, viens dehors ! » (Baudouin de Ford, Homélie sur la lettre aux Hébreux).« Lazare, viens dehors ! » (Jean 11, 43). C’est une parole qui se fait aussi impérieuse quand Jésus dit à quelqu’un : (lire la suite) « Viens, et suis-moi » (Marc 2, 14), comme à Lévi-Matthieu. Il lui apporte la vie, une vie nouvelle, celle de la grâce, la vie divine qui commence à produire ses effets bienfaisants dans l’âme. Jésus donne la vie parce qu’il se donne lui-même à l’homme. « Elle est donc vivante, cette Parole. Vivante dans le cœur du Père, vivante sur les lèvres du prédicateur, et vivante dans les cœurs remplis de foi et d’amour. Et puisque c’est une Parole vivante, nul doute qu’elle ne soit aussi efficace » (Baudouin de Ford, Ibid.).
C’est cette parole qui s’est manifestée au début du temps, lorsque Dieu a créé le ciel et la terre. Il a tout fait par sa parole toute-puissante, qui ne peut pas ne pas réaliser infailliblement et parfaitement tout ce qu’elle ordonne. « Elle agit dans la création du monde, dans son gouvernement et dans sa rédemption. Où trouver plus grande efficacité ? puissance plus éclatante ? Qui dira les merveilles du Seigneur ? Qui fera entendre toute sa gloire ? L’efficacité de la Parole se manifeste dans ses œuvres, elle se manifeste aussi dans la prédication. Car elle ne revient jamais sans effet, mais elle est source de progrès en toute créature à laquelle elle est envoyée » (Ibid.).
Si nous voulons que la parole nous oriente, nous accompagne sur notre chemin, nous devons l’écouter – nous avons même en tant que fidèle le droit fondamental dans l’Eglise à recevoir la Parole de Dieu abondamment des pasteurs, à sa proclamation autorisée et à son explication -, et la lire aussi, j’allais dire la dévorer, pour la faire pleinement nôtre, pour la savourer et en tirer la « substantifique moelle » (Rabelais, Gargantua et Pantagruel). « Elle est source de progrès en toute créature à laquelle elle est envoyée. »
(à suivre…)
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