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lundi 7 février 2011

La reconnaissance (1)


La reconnaissance (1)

Jésus guérit un jour dix lépreux qui étaient venus à sa rencontre alors qu'il entrait dans un village aux confins de la Samarie et de la Galilée. Se tenant à distance, comme leur condition l'exigeait, « ils élevèrent la voix : « Jésus, Maître, dirent-ils, aie pitié de nous » (Luc 17, 13). Ce qui est surprenant, ce n'est pas tant le miracle, car Jésus nous habitue à cette façon de faire. Il possède un pouvoir infini capable de résoudre tous les problèmes. Ce qui est surprenant, c'est qu'un seul des dix lépreux soit revenu sur ses pas pour remercier le Seigneur de la faveur insigne dont il a été gratifié. « Or, c'était un Samaritain » (Luc 17, 16). Les neuf autres ont peut-être pensé que cela leur était dû... (lire la suite)
La reconnaissance est une vertu des âmes bien nées. Il semble normal de remercier quelqu'un des faveurs qu'il nous fait, surtout si elles sont insignes, comme dans le cas présent. « Rendez grâce à Dieu, car il est bon car éternel est son amour ! Qu'elle le dise, la maison d'Israël : éternel est son amour ! Qu'elle le dise, la maison d'Aaron : éternel est son amour ! Qu'ils le disent, ceux qui craignent Yahvé : éternel est son amour » (Psaume 118, 1-4). Remercier Dieu de tous ses bienfaits ne lui apporte rien à lui. Cela n'augmente pas sa gloire. Il n'a pas de vanité à satisfaire. S'il attend que nous le remercions, c'est pour notre bien à nous, pour nous accorder de nouvelles faveurs, encore plus importantes. En effet, au lépreux reconnaissant « il lui dit : « Relève-toi, pars ; ta foi t'a sauvé » (Luc 17, 19). A la guérison corporelle vient s'ajouter la guérison spirituelle, qui est beaucoup plus importante que la première, même si cette guérison n'a rien de spectaculaire. Mais les neuf autres l'ont ratée par manque de reconnaissance.
Un « merci » n'est pas grand chose, mais il touche le cœur de Jésus toujours prêt à s'émouvoir. Il serait bon de nous habituer à dire ne serait-ce que « Dieu merci », lorsque les choses se déroulent positivement à notre goût, quand nous apprenons que quelque chose s'est bien passé. Et même en toutes circonstances, car nous devrions être reconnaissants envers Dieu de tout, absolument tout. Pour un être qui aime vraiment Dieu, tout est grâce.
« Que pouvons-nous sentir de meilleur, prononcer de plus beau, écrire de mieux que ces paroles : « Dieu merci » ? Il n'y a rien que l'on puisse dire plus brièvement, ni écouter plus joyeusement, ni sentir avec une plus grande élévation, ni faire plus utilement », écrit saint Augustin (Epistola 72). C'est une bonne occupation pour un enfant de Dieu que de le remercier continuellement pour tout. Et de le remercier d'organiser notre chemin de telle sorte que notre lutte, que notre vie, en soient facilitées. « Laisse ton cœur s’épancher en effusions d’amour et de remerciements à la pensée que la grâce de Dieu te délivre, chaque jour, des pièges que te tend l’ennemi » (saint Josémaria, Chemin, n° 434).

(à suivre...)

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