La pêche miraculeuse (5)
La pêche miraculeuse (5)
De ce fait, la charité est vraiment la vertu principale. Elle est caractéristique de la vie en Dieu, de la vie spirituelle. Elle est déjà vision de Dieu. Elle est participation à la vie même de notre Dieu trois fois Saint, puisque « Dieu est Amour ». Aimer, c’est vivre de Dieu et en Dieu. D’où notre demande empressée : « Seigneur, apprend-moi à aimer ! » Nous comprenons que c’est absolument vital. Que c’est ce qui compte avant tout et absolument.Parce que Jean aime Jésus plus fortement, plus intimement que les autres – il peut aller jusqu’à reposer « à table contre le sein de Jésus » (Jean 13, 23) – sa foi est aussi plus robuste et il sait reconnaître le Seigneur à un signe avant tous les autres. Il a pu, surtout, surmonter l’épreuve du Jeudi Saint, (lire la suite) se ressaisir rapidement, s’amender auprès de Marie, ce qui lui a donné la vigueur nécessaire pour l’accompagner et se trouver avec elle au pied de la Croix, en représentation de l’humanité tout entière.
Nous devrions manifester une grande reconnaissance à saint Jean et éprouver une grande dévotion envers lui. Il était le plus jeune de la bande. Et pourtant, il s’est montré supérieur aux autres dans l’épreuve. « J’ai eu plus d’intelligence que les vieillards, car j’ai gardé tes préceptes » (Psaume 119, 100).
« Les disciples, écrit saint Jean, ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit : « Les enfants, avez-vous quelque chose à manger ? » (Jean 21, 4) Pour ma part, cette scène familière de la vie du Christ me remplit de joie. Que ce soit Jésus-Christ, Dieu, qui dise cela ! Lui qui a déjà un corps glorieux ! « Jetez le filet à droite de la barque et vous trouverez. Ils le jetèrent donc et ils ne parvenaient plus à le relever tant il était plein de poissons » (Jean 21, 6). Maintenant ils comprennent. Ce qu’ils ont entendu si souvent de la bouche du Maître revient à l’esprit des disciples : pêcheurs d’hommes, apôtres. Ils comprennent que tout est possible, parce que c’est lui qui dirige la pêche » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 266). Des pêcheurs d’hommes, en effet. C’est ce que Jésus avait déjà dit à deux reprises. D’abord le jour où il appela Pierre et André, son frère, alors « qu’ils lançaient l’épervier à la mer – c’étaient, en effet, des pêcheurs. « Venez à ma suite, leur dit-il, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » (Matthieu 4, 18-19). Puis quelque temps plus tard, à l’issue de la première pêche miraculeuse, alors que Simon, prosterné à ses pieds, le supplie : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, parce que je suis un pécheur ! (…) Jésus dit à Simon : « Ne crains rien ! Désormais ce sont des hommes que tu pêcheras » (Luc 5, 8.10).
(à suivre…)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire