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lundi 4 juillet 2011

L’apparition à Marie-Madeleine (3)

L’apparition à Marie-Madeleine (3)

Les saintes femmes ne s’attendent pas davantage à la Résurrection de Jésus.
« Ayant suivi (Joseph), les femmes qui étaient venues de la Galilée avec (Jésus), considérèrent le sépulcre et comment son corps (y) avait été déposé. S'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums ; et, pendant le sabbat, elles demeurèrent en repos, selon le précepte » (Luc 23, 55-56). Tel est l’horizon dans lequel elles se situent, le contexte de leur piété, de leur dévotion. Marie-Madeleine à qui Jésus a tant pardonné, est inconsolable. Elle se rend au tombeau pour prier son Jésus, mort et enseveli. C’est l’amour qui la pousse à monter ainsi la garde auprès du tombeau, désormais vide… « C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui l'on pardonne peu, aime peu » (Luc 7, 47). (lire la suite)
« Cependant Marie se tenait près du sépulcre, en dehors, versant des larmes ; et, en pleurant, elle se pencha vers le sépulcre » (Jean 20, 11). Le tombeau est ouvert. C’est ce qu’elle a constaté « de grand matin » (Jean 20, 1). Elle a couru prévenir « Simon-Pierre et l'autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : « Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l'ont mis » (Jean 20, 2). Elle avait juste pris acte du fait que le sépulcre était ouvert. Elle ne sait que penser ni que faire. C’est l’amour qui la pousse à s’asseoir près de la tombe. Et à pleurer. Toi et moi, « nous pleurons nos misères, ainsi que la terrible ingratitude du cœur humain » (saint Josémaria, Chemin de Croix, 3ème station).
Elle se penche alors et passe la tête par l’embrasure. Et alors « elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été mis le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre aux pieds » (Jean 20, 12). Elle a dû se demander ce que ces hommes pouvaient bien faire dans le tombeau, et si ce n’était pas eux qui avaient enlevé le corps du Seigneur, et pourquoi, et où ils l’avaient emporté… Ces idées se bousculent à son esprit, tandis que les anges – elle ignore qu’il s’agit d’envoyés célestes – lui demandent, apparemment les deux à la fois : « Femme, pourquoi pleure-tu ? » (Jean 20, 13).
Le motif de ses pleurs lui paraît évident, tout comme les disciples d’Emmaüs ne pouvaient pas imaginer que quelqu’un arrivant de Jérusalem ignorât ce qui s’y était passé : « Il leur dit : « De quoi vous entretenez-vous ainsi en marchant ? » Et ils s'arrêtèrent tout tristes. L'un d'eux, nommé Cléophas, lui dit : « Tu es bien le seul qui, de passage à Jérusalem, ne sache pas ce qui s'y est passé ces jours-ci ! » (Luc 24, 17-18).

(à suivre…)

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