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mardi 19 juillet 2011

Le silence de Jésus (5)

Le silence de Jésus (5)

« Dans la dynamique chrétienne, le silence apparaît comme une expression importante de la Parole de Dieu » (Benoît XVI, exhortation apostolique Verbum Domini, n° 21). Cette affirmation peut paraître paradoxale, mais elle dit bien ce qu’elle veut transmettre. Se mettre à l’écoute de Dieu est vital pour qui veut l’aimer et partager sa vie. Or, Dieu n’est pas dans le tonnerre ni dans les éclairs, mais dans la brise légère, qui n’a rien de trépidant : « Il y eut, devant Yahvé, un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers: Yahvé n'était pas dans le vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre : Yahvé n'était pas dans le tremblement de terre. Et après le tremblement de terre, un feu : Yahvé n'était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger » (1 Rois 19, 11). (lire la suite) Dieu ne se trouve pas principalement dans le brouhaha de la vie – même si nous devons savoir l’y trouver et l’y mettre, parce que les occupations habituelles sont, pour nous, une chemin privilégié de sainteté et de rencontre avec Dieu , mais il est surtout dans ce qui n’est pas clinquant ou tonitruant, dans ce qui ne fait pas de bruit et passe inaperçu des hommes, dans ce qui est paisible et apaisant.
C’est bien ainsi que se comportait la très Sainte Vierge. Les évangélistes ne nous rapportent d’elle que quelques paroles, rares et précises. En revanche, saint Luc souligne volontiers son silence, qui se traduit par le fait qu’elle médite dans son cœur les événements auxquels la divine Providence la mêle et ceux de son divin Fils. Autant dire qu’elle les contemple dans la présence de Dieu, qu’elle les confronte à la Parole de Dieu révélée aux patriarches et aux prophètes, qu’elle cherche à en pénétrer le sens.
Elle écoute. Elle se tait. Elle découvre. Elle aime. Elle aime la Volonté de Dieu et tout ce que celui-ci lui demande. Elle aime la vie dont elle découvre peu à peu la richesse et la portée. Elle aime ce Dieu qui est venu silencieusement en elle et qui commence son œuvre de salut silencieusement aussi, dans l’anonymat d’un petit enfant « couché dans une mangeoire » (Matthieu 2, 12).

(fin)

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