ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

lundi 18 juillet 2011

Le silence de Jésus (4)

Le silence de Jésus (4)

L’amour de quelqu’un ne se mesure pas à un flot de paroles. Il est tout en nuances. Il se traduit par une grande complicité, par une harmonie intérieure qui débouche sur une même façon d’agir. Il amène à se fondre l’un dans l’autre. « Ils ne feront qu’une seule chair » (Genèse 2, 24). Ce qui est dit de l’homme et de la femme qui s’épousent mutuellement, vaut pour cette autre forme d’amour qu’est l’amitié profonde et pleinement désintéressée que l’on appelle encore amour de bienveillance, dans lequel celui qui aime se donne totalement à l’autre, plus encore que dans le mariage. (lire la suite)
« Le silence de Dieu prolonge les paroles précédemment énoncées » (Benoît XVI, exhortation apostolique Verbum Domini, n° 21), parce qu’il faut les intérioriser, il faut qu’elles pénètrent dans l’esprit et dans le cœur, et que l’homme les médite, les savoure, en tire une résolution concrète et pratique qui lui fait effectuer un pas en avant sur le chemin de la sainteté.
Si Dieu permet que l’âme fasse l’expérience de la déréliction que le Christ a connue sur la Croix, qu’elle ne s’inquiète pas. Car, « dans ces moments obscurs, (Dieu) parle dans le mystère de son silence » (Ibid.). il travaille dans l’âme : « Mon Père travaille jusqu’à présent, et moi aussi je ne cesse de travailler » (Jean 5, 17). Il travaille dans l’âme, pour qu’elle se conforme au Christ crucifié. Pour qu’elle apprenne à ne pas se raccrocher aux choses d’ici-bas, mais à s’abandonner pleinement entre les mains de Dieu son Père.
En réalité, ce silence est un besoin de l’âme. Nous sommes remplis de bruits variés. Nous sommes soumis à une sorte de trépidation intérieure, qui nous poursuit même quand nous cherchons à nous reposer. Ces clameurs mondaines sont un écran qui s’interpose entre nous et Dieu. Il faut faire taire tout cela, accepter un jeûne de l’agitation intérieure et de ses décibels. Et récupérer le calme intérieur, condition sine qua non d’une authentique présence de Dieu, d’un sentiment apaisant d’être enfant de Dieu.

(à suivre…)

Aucun commentaire: