L’apparition à Marie-Madeleine (1)
L’apparition à Marie-Madeleine (1)
Il est toujours dur de vivre les heures difficiles de la Passion de notre Seigneur. Des heures tristes et douloureuses, qu’il avait annoncées et les prophètes aussi, en termes non voilés. Des heures au cours desquelles les apôtres ont senti la terre se dérober sous leurs pieds. Ils ont eu un terrible sentiment d’échec. Comme si le monde s’écroulait, une grande désillusion après trois ans de rêve.Ils savaient bien que Jésus courait de grands risques : « Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui » (Jean 11,16), parce que « Les Juifs ramassèrent de nouveau des pierres pour le lapider. (…) Là-dessus, ils cherchèrent de nouveau à se saisir de lui, mais il s'échappa de leurs mains » (Jean 10, 31.39). (lire la suite)
Ils connaissaient le danger, mais ils pensaient sans doute que Jésus s’en tirerait, comme il avait échappé à d’autres menaces contre sa vie : « En entendant cela, ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, et s'étant levés, ils le poussèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne, sur laquelle leur ville était bâtie, pour le précipiter. Mais lui, passant au milieu d'eux, s'en alla » (Luc 4, 28-30). Or, les événements avaient mal tourné, horriblement mal. Et ils se sentaient quelque peu responsables de ce qui était advenu de Jésus, parce que si Simon avait manié le glaive un court instant, de façon bien maladroite puisqu’il n’avait heureusement « que coupé une oreille à Malchus » (Jean 18, 10),il avait, comme prédit, renié son Maître par trois fois avant que le coq chantât ( cf. Luc 22, 54-62). Quant aux autres, « tous l’abandonnèrent et prirent la fuite » (Matthieu 26, 56) au moment de son arrestation à Gethsémani. Où était le courage de Thomas prêt à mourir ? où le courage de Simon se disant « prêt à aller avec toi et en prison et à la mort » (Luc 22,33) ?
Beaucoup de bons sentiments sans doute. Mais il faut aimer Dieu « en œuvres et en vérité » (2 Pierre 3, 18). Les bons désirs ne suffisent pas. On dit que l’enfer en est pavé. « Remplis-toi de bons désirs. C'est une chose sainte, et que Dieu encourage. Mais n'en reste pas là! Homme ou femme, tu dois être une âme sensible aux réalités. Pour que tes bons désirs aboutissent à quelque chose, il faut que tu formules des résolutions claires, précises. — Et ensuite, mon enfant, à toi de lutter à toi de les mettre en pratique, avec l'aide de Dieu ! (saint Josémaria, Forge, n° 116).
(à suivre…)
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