La pêche miraculeuse (7)
La pêche miraculeuse (7)
« Jésus interroge Pierre par trois fois, comme s’il voulait lui donner la possibilité répétée de réparer son triple reniement. Pierre a déjà appris ; il a fait l’expérience de sa misère personnelle : conscient de sa faiblesse, il est profondément convaincu de l’inutilité des déclarations téméraires. C’est pourquoi il remet tout entre les mains du Christ. « Oui Seigneur, tu sais que je t’aime. Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime » (Jean 21, 15-17). Et que répond le Christ ? « Pais mes agneaux, pais mes brebis » (Jean 21, 15-17). Non pas les tiennes, ni les vôtres : les siennes ! Parce que c’est lui qui a créé l’homme, c’est lui qui l’a racheté, c’est lui qui a racheté toutes les âmes, une à une, je le répète, au prix de son Sang » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 267). Jésus est le Maître (lire la suite) de la pêche, tout comme il est le maître de la moisson. « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson » (Luc 10, 2). C’est un besoin qui sera toujours actuel, et parce que chaque génération est à évangéliser, et parce que la population mondiale s’accroît sensiblement et requiert la présence de davantage d’« artisans de paix » (Matthieu 5, 9).« Quand ils furent descendus à terre, ils virent qu’il y avait là un feu de braise, avec du poisson dessus, et du pain » (Jean 21, 9). De loin, ils ne l’avaient pas remarqué, parce que seule une mince fumée s’élevait du feu et qu’ils étaient tout affairés à leur pêche. Dans sa magnanimité, le Seigneur ne les a pas seulement comblés par une pêche merveilleuse, mais il a tout préparé pour que ses apôtres puissent se reposer et se restaurer. Le feu est prêt. Les poissons sont déjà cuits à point. Du pain est à leur disposition. Le Maître est aux petits soins avec ses disciples. Il se met à leur service pour leur rendre la vie agréable. « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Luc 22, 27), leur avait-il annoncé.
« Jésus leur dit : Apportez de ces poissons que vous venez de prendre » (Jean 21, 10). Comme un appoint à ce qu’il avait préparé. Pour les faire participer en quelque sorte au repas qu’ils vont prendre, pour qu’ils aient l’impression d’y être pour quelque chose. « Simon-Pierre remonta donc dans la barque et ramena à terre le filet plein de gros poissons : cent cinquante-trois » (Jean 21, 11). Nous pouvons supposer que les autres ne l’ont pas laissé faire le travail tout seul. Il pesait lourd ce filet ! Cent cinquante-trois poissons ! « Et bien qu’il y en eût tant, le filet ne se rompit pas » (Jean 21, 11), ce qui semble un autre miracle. Jean apporte cette précision en connaisseur. Pour lui, il eût été normal que le filet se déchirât. Et cela ne s’est pas produit. C’est encore une marque de délicatesse du Seigneur, qui leur évite d’avoir à le réparer. Le Seigneur fait tout très bien (Marc 7, 37). Cela, ils le savent, et la foule le commentait ici ou là.
(à suivre…)
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