Désirs de sainteté (1)
Désirs de sainteté (1)
« À la nouvelle qu’il avait clos la bouche aux Sadducéens » (Matthieu 22, 34) au sujet de la résurrection des morts à laquelle il ne croyaient pas, « les Pharisiens se rassemblèrent » (Ibid.). Ils devraient être contents et satisfaits de la réponse du Seigneur, car, eux, ils y croyaient. Eh bien ! non ! Ils sont apparemment déçus. Ils espéraient secrètement que les Sadducéens mettraient Jésus dans l’embarras. Aussi « l’un d’eux, un légiste, lui demanda pour le mettre à l’épreuve : « Maître, quel commandement est le plus grand dans la Loi ? » (Matthieu 22, 35-36). Il faut qu’ils aient une bien piètre idée de notre Seigneur pour qu’ils imaginent qu’ils puisse caler sur une telle question à laquelle n’importe quel enfant était capable de répondre correctement. C’est tellement essentiel et central dans la Loi. Le Shema Israël. Tout le monde le connaît par cœur. Et ils pensent tendre un piège (lire la suite) au Maître ! « Il lui dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. C’est là le plus grand commandement et le premier. Mais un second lui est égal : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. C’est sur ces deux commandements que reposent toute la Loi et aussi les Prophètes » (Matthieu 22, 37-40).L’amour de Dieu ne peut donc pas connaître de limite. Cet amour se traduit, dans notre vie, par la recherche assidue de la sainteté, en nous efforçant de vivre toutes les vertus à un degré héroïque. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. » Ce rappel nous invite à intensifier nos désirs de sainteté et à nous montrer magnanimes dans notre lutte, dans notre réponse à la grâce de Dieu. La sainteté est unique, mais chacun doit répondre à l’appel selon sa personnalité, les circonstances qui sont les siennes et, surtout, les grâces qu’il reçoit. « C’est au prix de son sang, non avec le sang des boucs et des veaux, qu’il [Jésus-Christ] est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, nous rachetant pour l’éternité » (Hébreux 9, 12). La traduction « nous rachetant pour l’éternité » rend imparfaitement la réalité, car, du fait du contexte et de l’arrière-fond hébreu, il faut comprendre que le Christ a cherché activement la rédemption des hommes et l’a trouvée et obtenue moyennant son sacrifice au Calvaire. Il l’a désirée activement, ardemment : « J’ai désiré ardemment manger cette Pâque avec vous avant de mourir » (Luc 22, 15). Désirer être saint, c’est être prêt à emboîter le pas au Seigneur.
(à suivre…)
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