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mardi 31 janvier 2012

La sainteté (3)


La sainteté (3)

« Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification » (1 Thessaloniciens 4, 3). Le Seigneur nous manifeste par là un amour de prédilection, qui attend en retour aussi un amour de prédilection de notre part, c’est-à-dire un amour qui porte en premier et avant tout sur Dieu et tout ce qui se rapporte à lui. Notre sanctification est la Volonté de Dieu arrêtée de toute éternité ou, plus exactement, puisque Dieu est au présent, est sa Volonté opérante en permanence. Mais c’est une sainteté que nous pourrions qualifier de « sainteté ouverte », en ce sens qu’elle conduit nécessairement à nous intéresser à autrui, à vouloir que les hommes se sanctifient eux aussi : « la vocation chrétienne est aussi, par nature, vocation à l'apostolat » (concile Vatican II, décret sur l’apostolat des laïcs, n°2). (lire la suite) « Afin que votre témoignage soit crédible, vos vies doivent rayonner de joie et de courage, même face à l’adversité. Cela n’est possible que si votre vie intérieure est caractérisée par une communion étroite avec le Christ, qui est alimentée par la prière personnelle et la pratique de la charité (…). Plus vous grandirez selon le modèle du Christ et plus vous serez transformés à son image. Vous deviendrez un signe d’espérance et une proclamation vivante de la Résurrection » (Jean-Paul II, Discours à Jakarta, 10 octobre 1898).
Personne, certes, n’est saint sur terre : nous sommes tous pécheurs. Mais cette vérité est de nature à nous renforcer dans notre amour de Dieu et à nous aider à mieux mesurer à quel point Dieu nous aime, envers et contre tout. « Tu éprouves rigoureusement tes amis, mais c’est, je croix, pour mieux faire éclater, dans l’excès de la souffrance, l’excès plus grand encore de ton amour » (saint Thérèse d’Avila, Vie 25, 17). « C’est pourquoi, explique saint Thomas, les anges gardiens ne s’affligent jamais des épreuves ni même des fautes de leurs protégés. Non par indifférence, mais grâce à la vue pénétrante qu’ils ont du déroulement de l’histoire. Ils croient vraiment que la Providence agence toutes choses pour le vrai bien de ses enfants (saint Thomas d’Aquin, Somme théologique I, q. 113, a. 7) » (P. Descouvremont, Peut-on croire à la Providence ? Paris, Éditions de l’Emmanuel, 2007, p. 63). Nous pouvons en dire autant des saints.
« Je suis convaincu que ni mort ni vie, ni anges ni Principautés, ni présent ni futur, ni Puissances, ni hauteur ni profondeur, ni rien d’autre de créé ne pourra nous séparer de l’amour que Dieu a pour nous dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Romains 8, 38-39). « Je ne puis pas accepter qu’il y ait rien en vous de médiocre ; je voudrais que tout fut grand éminent, parfait » (saint Jérôme, Lettre 22, à Paulin de Nole). Manifestons ce désir personnel à notre Seigneur, et nous pouvons être certains qu’il ne repoussera pas notre demande. Cela ne nous sera pas enlevé (Luc 10, 42).

(fin)

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