La sainteté (2)
La sainteté (2)
Notre vocation chrétienne, de baptisé, est une vocation à la sainteté : « Si donc dans l'Eglise tous ne cheminent pas en suivant la même voie, tous cependant sont appelés à la sainteté et ont reçu en partage une foi du même prix par la justice de Dieu (cf. 2 Pierre 1, 1) » (concile Vatican II, constitution dogmatique sur l’Église, n° 32). Nous serions impardonnables de ne pas parvenir à cette sainteté alors que nous disposons d’une autoroute toute tracée, de la carte nécessaire pour nous orienter et du carburant plus que suffisant pour aller jusqu’au terme de notre voyage. Le point de repère sur le chemin, pour être sûr de se trouver sur le bon chemin et de ne pas faire fausse route, c’est la Croix du Christ, qui ne cesse d’éclairer notre route, comme la colonne de nuée qui accompagnait l’exode du peuple hébreux à sa sortie d’Égypte (Exode 14, 19). (lire la suite) Cette croix nous accompagne. Elle est pour nous l’instrument de notre salut. Elle donne tout leur sens aux difficultés inhérentes au chemin de notre vie, aux poursuites peut-être que lancent les Pharaons modernes contre les chrétiens. Ce ne sont pas des problèmes, mais seulement autant d’occasions d’avancer, de prouver à Dieu notre amour, de nous unir à cette Croix qui se dresse là, au bord du chemin ou se découpe sur l’horizon, et d’où le Seigneur nous tend les bras.Au nombre des moyens dont nous disposons pour avancer dans la clarté, avec assurance, figure la formation dans la foi chrétienne, l’approfondissement des vérités révélées par Dieu et, dernièrement, par Jésus-Christ (cf. Hébreux 1, 1). « La sainteté avec l’ignorance n’est bonne qu’à elle seule, et si elle édifie l’Église de Dieu, elle peut lui nuire aussi, quand elle ne sait pas repousser les attaques. C’est pourquoi le prophète Aggée, ou plutôt le Seigneur par la bouche de ce prophète dit : Interroge les prêtres sur la loi ; tant c’est le devoir du prêtre de répondre quand on l’interroge sur la Loi. Et dans la description qu’il fait de l’homme juste, David, qui le compare à l’arbre de vie du paradis, énumère, parmi les vertus qu’il lui prête, celle-ci : Sa volonté est dans la loi du Seigneur, et il la médite jour et nuit. De même, Daniel, à la fin de sa mystérieuse vision, dit que les justes brillent comme des étoiles, et que ceux qui ont l’intelligence et la science resplendissent comme le firmament. Voyez-vous quelle distance il y a entre la sainteté sans la science et la sainteté accompagnée du savoir ? L’une est comparée aux simples étoiles, l’autre au ciel lui-même » (saint Jérôme, Lettre 31, à Paulin de Nole).
(à suivre…)
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