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mardi 10 janvier 2012

Variations sur le corps humain


Variations sur le corps humain

Si je lis dans les lignes de la main, je me dis que me mettre à plat-ventre devant lui c’est me rendre pieds et poings liés. Je n’ai pas une dent contre lui, et je ne veux pas dire du mal de lui dans son dos, mais c’est une grande gueule. Ca se lit dans ses yeux. J’en ai le cœur gros, quand ce n’est pas les larmes aux yeux. On peut compter ses faveurs sur les doigts d’une main. Avec lui, je ne signe pas les yeux fermés. Je ne suis pas prêt à aller bras dessus bras dessous. Je veux bien mette mon cœur à l’ouvrage, mais il ne faut pas me prendre à contre-pied, ni me faire des croc-en-jambe. Jeu de main, jeu de vilain, m’a-t-on enseigné. Et je ne suis pas dur d’oreille. (lire la suite)
Il peut se faire tirer les oreilles, je fais le gros dos. Sa dernière sortie, et on ne les compte pas sur les doigts d’une main, sa dernière sortie donc m’est restée sur l’estomac et ça me fait froid dans le dos rien que d’y penser. Il fourre son nez partout. C’est vraiment une forte tête. Une main de fer dans un gant de velours. À mon corps défendant, je ferme les yeux. Non vraiment, le cœur n’y est pas. Pourtant, j’ai l’estomac bien accroché et le cœur sur la main. Mais mon petit doigt me dit : attention, bientôt tu n’auras plus que les os sur la peau et tu auras un pied dans la tombe. Mes cheveux se dressent sur ma tête à l’idée. Sortir les pieds devants ? En un tour de main ? C’est avoir une épine dans le pied. Je le dis du bout des lèvres, autrement il me tombe dessus à bras raccourcis. Aïe ! j’ai la tête qui éclate et un haut le cœur. Je suis au pied du mur.
Allons donc, assez de coups sous la ceinture ; balayons cela d’un revers de manche. Je préfère être bien dans ma peau, ne pas avoir de fil à la patte et rire à gorge déployée, même si cela n’a ni queue ni tête.

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