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dimanche 22 janvier 2012

L’humilité (1)


L’humilité (1)

« Malheur à vous, Pharisiens, qui payez la dîme de la menthe, de la rue et de tout légume, et qui allez à l’encontre de la justice et de l’amour de Dieu ! Il fallait mettre ceci en pratique sans omettre cela. Malheur à vous, Pharisiens, qui tenez à avoir les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques » (Luc 11, 42-43). L’attitude de satisfaction et d’orgueil des Pharisiens leur vaut d’être fustigés comme jamais par Jésus. C’est une hypocrisie dont il a horreur, qui lui répugne profondément, lui qui « s’est anéanti lui-même, en prenant la condition d’esclave » (Philippiens 2, 7). Le Seigneur dénonce vigoureusement leur comportement : « Malheur à vous, qui êtes comme les tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels passent les hommes sans le savoir » (Luc 11, 44). « Malheur à vous, (lire la suite) scribes et Pharisiens hypocrites, qui ressemblez à des tombeaux recrépis ! Au dehors, ils ont belle apparence ; mais, au-dedans, ils sont pleins de morts et d’immondices de toute sorte. Ainsi de vous : au dehors, vous paraissez aux gens être des justes ; mais, au-dedans, vous êtes remplis d’hypocrisie et d’iniquité » (Matthieu 23, 27-28). Sous des aspects de droiture morale, c’est une vraie pourriture qui ronge leur cœur. Ils adoptent des airs de sainteté, de moralité, alors qu’en réalité ils sont tout autres. Ils ne sont qu’apparence, pure façade. Il ne s’agit pas ici de paraboles, mais bien d’exemples concrets, qui s’étalent sous les yeux de tous.
L’orgueil est le gros obstacle à la sainteté, l’obstacle premier et le plus considérable. « Vous tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité, car Dieu résiste aux orgueilleux, alors qu’il accorde sa faveur aux humbles » (1 Pierre 5, 5). Il leur résiste ! C’est fort. Il n’écoute pas leur prière. Il détourne son regard d’eux. Il rejette leurs sacrifices. « Que m’importe la multitude de vos sacrifices ? dit le Seigneur. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux gras ; je n’agrée pas le sang des taureaux, des brebis et des boucs. Quand vous venez me voir, qui vous a demandé de fouler mes parvis ? Ne continuez pas de m’apporter de vaines oblations ; ce sont pour moi fumées d’abomination ; quant aux nouvelles lunes, aux sabbats et aux convocations, je ne puis supporter l’impiété avec les solennités. Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes ; elles me sont à charge, je suis las de les supporter. Quand vous étendez vos mains, je me voile les yeux pour ne pas vous voir ; quand vous multipliez les prières, je ne vous écoute pas » (Isaïe 1, 11-15). Voilà qui a l’avantage d’être net et précis. Dieu qui se voile la face, qui n’écoute pas, qui détourne son regard… « Alors il dira à ceux qui sont à sa gauche : Allez-vous-en loin de moi, maudits, au feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges » (Matthieu 25, 41).

(à suivre…)

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