Vie de foi (3)
Vie de foi (3)
« Dans la lumière de la foi, je deviens plus forte, plus constante et persévérante. Dans la lumière de la foi, je trouve l’espérance que vous ne me laisserez pas défaillir sur le chemin ; c’est aussi cette lumière qui m’enseigne la voie par où je dois passer, sans cette lumière je marcherais dans les ténèbres ; et voilà pourquoi je vous ai demandé, Père éternel, de m’éclairer de la lumière de la très sainte foi. Oui, cette lumière est vraiment océan, où l’âme trouve sa nourriture, jusqu’à ce qu’elle se perde tout entière en vous, ô océan de paix, Trinité éternelle. L’eau de cet océan n’est point troublée, aussi n’inspire-t-elle pas de crainte, et donne-t-elle au contraire la connaissance de la vérité. Cette eau, d’absolue pureté, laisse entrevoir les mystères de ses profondeurs, de là vient que là où surabonde la lumière de votre foi, l’âme a comme des clartés sur ce qu’elle croit » (Bx Raymond de Capoue, Vie de sainte Catherine de Sienne, Paris, 2000, p. 356). (lire la suite)« Seigneur, si le monde est séduit par tant de prodiges, s’il connaît aujourd’hui un tel retour offensif du paganisme, c’est que nous avons laissé s’affadir le sel de votre doctrine. Seigneur, aujourd’hui comme hier et comme en tout temps, il n’est de salut qu’en Vous – et qui sommes-nous pour oser discuter ou réviser vos enseignements ? Seigneur, gardez-nous d’une telle tromperie et rendez-nous, s’il en est besoin, non seulement une foi soumise, mais l’estime ardente et concrète de votre Évangile ! » (H. de Lubac, Le drame de l’humanisme athée, Paris, Spes, 1959, p. 132). Cette supplique est toujours d’actualité, hélas. Elle demande que nous sachions bien expliquer les vérités de la foi et que notre interlocuteur sache bien écouter et accueillir ce que nous lui disons de la part de Dieu. Nous avons besoin du don des langues qui fut si efficace le jour de la Pentecôte. À nous, avec l’aide du Saint-Esprit, de savoir répondre à la soif de Dieu qui est enfouie dans le cœur de tout homme et de toute femme que nous rencontrons sur notre chemin.
Caritas Christi urget nos (2 Corinthiens 5, 14) : « C’est l’amour du Christ qui remplit nos cœurs et nous pousse à évangéliser. Aujourd’hui comme alors, il nous envoie par les routes du monde pour proclamer son Évangile à tous les peuples de la terre (cf. Matthieu 28, 19). Par son amour, Jésus-Christ attire à lui les hommes de toutes générations : en tous temps il convoque l’Église lui confiant l’annonce de l’Évangile, avec un mandat qui est toujours nouveau. C’est pourquoi aujourd’hui aussi un engagement ecclésial plus convaincu en faveur d’une nouvelle évangélisation pour redécouvrir la joie de croire et retrouver l’enthousiasme de communiquer la foi est nécessaire. L’engagement missionnaire des croyants, qui ne peut jamais manquer, puise force et vigueur dans la redécouverte quotidienne de son amour. En effet, la foi grandit quand elle est vécue comme expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme expérience de grâce et de joie. Elle rend fécond, parce qu’elle élargit le cœur dans l’espérance et permet d’offrir un témoignage capable d’engendrer : en effet elle ouvre le cœur et l’esprit de tous ceux qui écoutent à accueillir l’invitation du Seigneur à adhérer à sa Parole pour devenir ses disciples. Les croyants, atteste saint Augustin, ”se fortifient en croyant” » (Benoît XVI, lettre apostolique La Porte de la foi, n° 7).
(fin)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire