La Pentecôte (1)
« Le soir venu, ce même jour (le jour de sa Résurrection d’entre les morts), le premier de la semaine, alors que les portes de la maison où se trouvaient les disciples enfermés par peur des Juifs étaient verrouillées, Jésus arriva et se trouva devant eux et leur dit : « Paix à vous » (Jean20, 19). C’est une explosion de joie pour les disciples. Une joie qu’ils ne pensaient peut-être plus avoir, car ils n’avaient pas compris ce que Jésus leur avait annoncé, qu’il devait souffrir, être mis à mort, mais aussi ressusciter le troisième jour (Luc 9, 22). Cette joie, plus rien ne pourra la leur enlever. Elle ira in crescendo. La venue du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte, les inondera davantage encore de cette joie irrépressible, qui est l’expression typique de l’amitié avec Dieu, d’une âme qui vit profondément l’union avec Dieu. « Votre tristesse tournera en joie » (Jean 16, 20).
(lire la suite) « Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et cette joie que vous aurez, nul ne pourra vous la ravir » (Jean 16, 22). Le jour des retrouvailles est arrivé : « Les disciples furent tout joyeux de revoir le Seigneur » (Jean 20, 20).
Ce soir-là, « il leur dit de nouveau : Paix à vous ! « Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie. » Cela dit, il souffla sur eux et leur dit : « Recevez l’Esprit-Saint » (Jean 20, 21-22). Il leur communique pour la première fois l’Esprit Saint. Ce sont comme des arrhes de l’effusion qui doit avoir lieu cinquante jours plus tard. Cela ne suffit pas pour qu’ils comprennent le sens profond de tout son enseignement de trois années : « J’aurai encore bien des choses à vous dire, mais vous ne pourriez pas les porter présentement. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité totale, car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera l’avenir » (Jean 16, 12-13). « Celui qui aime possède en lui l’Esprit Saint ; et le possédant, il mérite de le recevoir plus abondamment, et plus il le reçoit en abondance, plus son amour est intense. Et les disciples avaient en eux l’Esprit Saint que le Seigneur promettait, sans qui ils ne pouvaient même pas l’appeler Seigneur ; mais ils ne le possédaient pas encore avec la plénitude que le Seigneur promettait. Ils l’avaient et ne l’avaient pas, car ils ne le possédaient pas encore dans la plénitude avec laquelle ils devaient le recevoir » (saint Augustin, In Ioannis Evangelium tractatus 74, 2).
(à suivre…)
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