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vendredi 4 mai 2012

Les dix vierges (7)


Les dix vierges (7)

Je vous avais effectivement marquées du signe de la Croix, destinées à partager ma vie au paradis. Je me réjouissais de pouvoir vous dire : « Tu es mon enfant » (Psaume 2, 7) et vous appeler « mes amies » (Jean 15, 15). Mais vous avez préféré mener votre vie de votre côté. Et vous avez profané ce qu’il y a de plus sacré. « Allez loin de moi, maudits, au feu éternel, préparé pour le diable et pour ses anges » (Matthieu 25, 41), « au feu qui ne s’éteint pas » (Matthieu 3, 12). Je ne sais pas qui vous êtes ni d’où vous venez. Vous n’avez pas votre place au banquet céleste.
Vous avez beau frapper, « ceux qui voudraient passer d’ici chez vous ne le pourraient pas, et [ceux] de là-bas ne traversent pas non plus pour venir à nous » (Luc 16, 26). Au-delà de cette porte commence (lire la suite) un monde nouveau, « un ciel nouveau et une terre nouvelle » (Apocalypse 21, 1), et nul n’y accède s’il n’a pas revêtu « l’habit de noces » (Matthieu 22, 12).
Je vous avais pourtant prévenu que « qui n’amasse pas avec moi disperse » (Luc 11, 23). Vous n’avez pas voulu produire de l’huile au pressoir de votre vie ordinaire, par lequel vous auriez tiré un bon parti de tous les événements, petits ou grands, de chaque journée. En serrant le pressoir par l’esprit de sacrifice, par la mortification, il faut voir l’huile, riche et parfumée, que vous auriez pu produire ! Mais au lieu de cela, vous avez donné des épines et des ronces (cf. Luc 8, 4-15), du verjus (Isaïe 5, 4) !
J’ai peut-être enseigné dans vos rues, car je me devais d’aller évangéliser toutes les villes et les villages : « Jésus circulait par toutes les villes et les bourgades, enseignant dans les synagogues, proclamant le Bon message du royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité » (Matthieu 9, 35). Et vous, vous me direz peut-être, « n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, par ton nom que nous avons chassé les démons et par ton nom que nous avons fait quantité de miracles ? » (Matthieu 7, 22). J’avoue ne pas me les rappeler. Vous vous souvenez de moi maintenant que cela vous arrange. Mais ce que j’attendais, c’est que vous me placiez au centre de votre vie, au cœur de votre existence et ce, en permanence. Non de manière adventice. Non comme une bouée de sauvetage.

(à suivre…)

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