La Pentecôte (6)
L’action du Saint-Esprit est ineffable et inépuisable. Il garde continuellement des dons en réserve pour chacun et pour toutes les situations de notre existence. « De l’Esprit Saint aussi on pourrait dire : chacun en a sa part, et tous l’ont en entier, tant sa générosité est inépuisable. Dans l’expérience des Églises, il est le ferment invisible que l’on reconnaît à ses fruits, tels qu’un saint Paul nous aide à les discerner dans la vie spirituelle des chrétiens ; dans leur prière qui retrouve son sens de louange et de gratitude, en même temps que son audace confiante ; dans les communautés vivantes, pleines de joie et de charité, que l’Esprit Saint suscite et transfigure ; dans l’esprit de sacrifice ; dans l’apostolat courageux et l’action fraternelle au service de la justice et de la paix. En tout, l’Esprit Saint stimule la recherche du sens de la vie, la poursuite obstinée du beau, du bien au-delà du mal ; on le reconnaît à travers l’espérance de la vie qui jaillit plus fort que la mort, et à travers cette eau jaillissante qui murmure déjà en nous : Viens vers le Père » (bx Jean-Paul II,
Discours au Congrès international de Pneumatologie, 26 mars 1982, n° 4).
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La théologie nous dit que de Maria numquam satis. Ce principe est appliqué ici, à combien plus forte raison, à la louange de notre Seigneur Jésus-Christ. Il n’y a pas de risque d’exagérer dans la louange de notre Dieu et dans l’adoration, dans l’amour que nous lui portons, dans notre désir de ne faire qu’un avec lui (cf. Jean 17, 22) en transformant effectivement chaque journée en un sacrifice uni à l’holocauste unique de la Croix.
L’envoi du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte aide indéniablement les apôtres à comprendre complètement l’instruction que Jésus leur a dispensée quarante jours durant après sa Résurrection. « Recevez l’Esprit Saint » (Jean 20, 22). Mais ce premier don du Saint-Esprit doit être suivi du second, plus fondamental, plus complet, plus décisif. Déjà, « ils étaient continuellement dans le Temple à louer et à bénir Dieu » (Luc 24, 53). Mais désormais leur vie est résolument et définitivement orientée vers la proclamation de l’Evangile envers et contre tout (cf. 2 Timothée 4, 2). Les chefs, les anciens, les scribes et les grands prêtres auront beau leur enjoindre formellement de ne plus parler et enseigner au nom de Jésus, ils répondront : « Aux yeux de Dieu, est-il juste de vous obéir plutôt qu’à Dieu ? Jugez-en ! Pour nous, en effet, nous ne pouvons pas ne pas dire ce que nous avons vu et entendu » (Actes 4, 18-19), et ils agiront en conséquence, au prix de leur vie terrestre, mais pour entrer d’un bond dans l’éternité de Dieu et pour aller prendre leur place sur le siège qui leur est assigné et d’où, le moment venu, ils jugeront les douze tribus d’Israël (cf. Matthieu 19, 28).
(à suivre…)
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