La Pentecôte (2)
« Recevez l’Esprit Saint » (Jean 20, 22). Chargé de « vous remettre en mémoire tout ce que je vous ai dit » (Jean 14, 26), il nous conduit à Jésus. « La pédagogie divine se révèle aussi attentive qu’adaptée. Tout se passe comme si Dieu s’était aperçu qu’il est inefficace de prescrire quoi que ce soit si l’on ne paye pas soi-même d’exemple – c’est à quoi répond la venue de Jésus – et si l’on ne donne pas le moyen de le réaliser – ce à quoi répond le don de l’Esprit. Jésus nous a été envoyé par le Père comme le parfait modèle vivant ; mais à son retour près du Père Jésus lui-même nous a envoyé son Esprit afin de nous aider à garder ce qu’il nous a appris » (J.-P. Torrell,
Inutile sainteté ? Paris, Le Centurion, 1971, p. 35).
L’Esprit nous unit avec lui et avec son Père. Il contribue à ce que nous ne fassions qu’un avec lui, tout comme Jésus ne fait qu’un avec son Père (cf. Jean 17, 20-22). « Si quelqu’un à soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ! » (Jean 7, 37), s’était exclamé le Seigneur au dernier jour de la fête des Tabernacles. Parce que « celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; bien plus l’eau que je donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle » (Jean 4, 14).
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« Le Saint-Esprit, vie qui donne la vie
Qui transforme toute chose,
Racine de toute création,
Il ôta l’impureté de toute chose,
Lavant les péchés, et procurant du baume aux blessures :
Il est la vie radieuse et digne de louange,
Eveillant et réveillant toute chose » (Hildegard von Bingen).
Il faut aller au Christ, qui veut nous attirer à Lui. « Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12, 32). La mort sur la Croix a eu lieu. Plus rien ne s’oppose désormais à ce que cette prophétie se réalise. Il faut aller à lui, nous abreuver à la fontaine aux eaux salutaires qu’il est lui-même. « Celui qui croit en moi, comme l’a dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive couleront de son sein. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui ; l’Esprit, en effet, n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié » (Jean 7, 38-39).
Mais maintenant, le Fils a été glorifié, doublement même. Il a été glorifié par sa Résurrection sidérante, due à son propre pouvoir, et que personne, hormis Marie, n’attendait. Il l’a été par son Ascension au ciel, où il est monté avec sa très Sainte Humanité transfigurée. Et l’Esprit nous a été donné, avec « une bonne mesure, pressée, tassée, débordante » (Luc 6, 38), de sorte qu’aucun moyen de sainteté ne nous fait défaut.
(à suivre…)
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