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jeudi 3 mai 2012

Les dix vierges (6)


Les dix vierges (6)

L’époux est donc arrivé. Peu après le départ des cinq étourdies. « Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et on ferma la porte » (Matthieu 25, 10). Une fois que la porte est close, nul ne peut entrer. On ne dérange pas la fête. C’est comme lorsque l’on va écouter un concert. Celui qui arrive en retard n’entre pas dans la salle. Certes, il pourra y accéder à l’entracte…
Mais il n’y a pas d’entracte au paradis, ce n’est nullement nécessaire : l’on ne se fatigue pas d’écouter et de contempler Dieu. L’on s’y trouve une fois pour toutes et pour l’éternité. Ou bien l’on reste à l’extérieur à tout jamais, « dans les ténèbres du dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents » (Matthieu 25, 30).
« Finalement arrivèrent aussi les autres jeunes filles » (Matthieu 25, 11). Il est sous-entendu (lire la suite) qu’elles ont quand même réussi à s’approvisionner en huile. Sinon il leur serait inutile de se présenter chez le Maître. Elles disent alors : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! » (Matthieu 25, 11). Le Seigneur avait indiqué qu’« après que le maître de maison se sera levé pour fermer la porte, et que, restés dehors, vous vous mettrez à frapper à la porte, disant : « Seigneur, ouvre-nous ! » et qu’il vous aura répondu : « Je ne sais d’où vous êtes », alors vous vous prendrez à dire : « Nous avons mangé et bu sous tes yeux, et tu as enseigné dans nos rues. » Mais il vous dira : « Je vous dis que je ne sais pas d’où vous êtes. Écartez-vous de moi, vous tous, fauteurs d’iniquité » (Luc 13, 25-27). C’est dur à entendre. Dieu ne reconnaît plus celui qui l’a suivi du bout des lèvres, timidement, et qui ne s’est pas prononcé franchement pour lui devant ses congénères : « Celui qui m’aura renié devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 10, 33).
Et c’est bien ce qui se passe ici. Mais il répondit : « En vérité, je vous le dis : Je ne sais qui vous êtes » (Matthieu 25, 11). « Veillez donc, avait-il dit, car vous ne savez pas quel jour votre Maître doit venir » (Matthieu 24, 42), « ou le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou le matin » (Marc 13, 35). En l’occurrence, ce fut en pleine nuit. Je ne vous connais pas. Je ne sais pas qui vous êtes. « Mais nous avons mangé sous tes yeux. » Nous t’avons accompagné. Nous sommes baptisés. Nous sommes marqués du signe de la Croix ! « Vous m’avez peut-être mangé dans l’Eucharistie. Mais vous n’en étiez pas dignes. Et vous avez commis autant de sacrilèges que de fois que vous vous êtes approchés de la sainte table. Vous m’avez à chaque fois cloué sur cette Croix que vous revendiquez. Vous avez communié en état de péché, et c’est ce que vous pouviez me faire de pire…
Moi, j’ai joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; j’ai chanté une lamentation, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine » (cf. Matthieu 11, 17).

(à suivre…)

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