Allégresses de Marie
Nous avons connaissance de la dévotion aux Allégresses de Marie par un poème écrit à Cantorbéry vers 1050. Le nombre des allégresses oscille entre sept et quinze. Clément IV (1265-68) rédige un poème aux Sept Allégresses. Les Franciscains adoptent cette dévotion dès le début, sous la forme du Chapelet des 72 Ave ou Couronne des Sept allégresses. Au XVe s., c'est l'école mariale de saint Bernardin de Sienne (1380-1444) qui lui donne sa forme définitive et en répand la pratique : Jean de Capistran (1386-1456) en Allemagne, le bienheureux Chérubin de Spolète (1414-84) en Italie, le bienheureux Gabriel Maria (v. 1460-1532) en France.
Un Franciscain de Venise écrit vers 1493 le Livre très dévot des Sept Allégresses. Le bienheureux Bernardin de Bustis (v. 1450-v. 1515) en traite abondamment dans le Mariale. Fra’ Mariana de Florence rédige en 1503 un traité de La couronne des XII étoiles et La Couronne des VII allégresses. Léon X (1513-21) approuve le chapelet des 72 Ave Maria. Ces joies de Marie se retrouvent sous une forme quelque peu différente dans les mystères joyeux et glorieux du Rosaire. Le culte de Notre-Dame des VII Allégresses est très présent aux Trois-Rivières (Canada). La première allégresse est l’Annonciation (Luc 1, 26-38) ; la deuxième, la Visitation (Luc 1, 39-56 ; 3, 1-6) ; la troisième, la Naissance de Jésus (Luc 2, 1-7 ; Matthieu 1, 18-25) ; la quatrième, l’Adoration des Rois Mages (Matthieu 2, 1-12) ; la cinquième, le Recouvrement de Jésus au Temple (Luc 2, 41-52) ; la sixième, la Résurrection de Jésus (Matthieu 28, 1-7 ; Marc 16, 1-7 ; Luc 24, 1-8) ; et la septième, l’Assomption de Marie (Apocalypse 11, 19 ; 12, 1).
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