Antoine de Padoue et Marie (1)
Dans le
sermon sur la Nativité saint Antoine de Padoue
invoque Marie : « Nous te prions, ô Notre Dame, Toi, qui es l’Étoile du matin, chasse par ta splendeur le nuage de la tentation du diable qui recouvre la terre de notre esprit. Toi, qui es la lune en son plein, remplis le vide de notre cœur, dissous les ténèbres de nos péchés, afin que nous méritions de parvenir à la plénitude de la vie éternelle et à la lumière de la gloire infinie. » Celui sur l’Annonciation la présente comme le soleil resplendissant sur le Temple du Très-Haut. Le soleil possède comme propriétés la splendeur, la blancheur et la chaleur, propriétés qui répondent aux trois paroles de l'archange saint Gabriel : « Je vous salue, pleine de grâce », « Ne crains pas », « L'Esprit Saint surviendra sur toi ». Elle est aussi comme l'arc-en-ciel brillant dans un nuage de gloire. Il se forme lorsque le soleil entre dans un nuage et possède quatre couleurs : fuligineux, azur, doré et de feu. Ainsi, lorsque le soleil de justice, le Fils de Dieu, est entré dans la glorieuse Vierge, elle est devenue comme un arc-en-ciel brillant, un signe d'alliance, de paix et de réconciliation, entre « nuages de gloire » c'est-à-dire entre Dieu et le pécheur. La couleur fuligineuse désigne la pauvreté de Marie ; l'azur, son humilité ; le doré, sa charité ; le feu, dont la flamme ne peut ni être partagée ni endommagée par l'épée, sa virginité intacte. Marie est encore « comme la rose au printemps ». Le printemps (en latin ver) est ainsi appelé parce qu’il verdoie. Au printemps, la terre se revêt d'herbe et se colore de fleurs bariolées, la température s'adoucit, les oiseaux jouent de la cithare et tout semble sourire. Et comme un lis près d'une source : de même que les lis le long d'un cours d'eau conservent leur fraîcheur, leur beauté et leur parfum, la Vierge Marie garda la fraîcheur et la beauté de sa virginité, lorsqu'elle donna le jour à son Fils.
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