Marie Avocate
« Nous avons la Vierge pour avocate universelle en toute chose ; parce qu'elle est plus puissante en n'importe nécessité que les autres saints en certains besoins particuliers » (Suárez,
In III disput. XXIII, sect. III, n° 5). La Sainte Vierge révéla à la vénérable Marie Villani (voir Apparitions-Naples) qu’« après le titre de Mère de Dieu, le titre dont je me glorifie, c'est celui d'avocate des pécheurs » (st A.-M. de Liguori,
Les gloires 6, 2). Atticus, patriarche de Constantinople de 406 à 425, affirme, dans une homélie : « Tu es bénie entre les femmes, toi qui seule a guéri l’affliction d’Ève, toi qui seule a essuyé les larmes de celle qui était affligée, toi qui seule a fait lever le salut du monde entier ». « Comme la première Ève, séduite par le discours d'un ange qui la portait à fuir Dieu, a prévariqué contre la Parole de ce dernier, ainsi la seconde a reçu à son tour par le ministère d'un Ange la bonne nouvelle qu'elle portait Dieu, et elle a obéi à sa Parole. La première avait désobéi à Dieu ; la seconde, au contraire, s'est laissée persuader de lui obéir, en sorte que d'Ève vierge la Vierge Marie devint l'Avocate. Et de même que le genre humain a été assujetti à la mort par une vierge, c'est par une vierge qu'il est sauvé. Ainsi les plateaux sont en équilibre : la désobéissance virginale est contrebalancée par l'obéissance virginale ; le péché du premier-né est réparé par le Premier-né ; l'habileté du serpent est vaincue par la simplicité de la colombe et les liens sont défaits, qui nous entraînaient à la mort » (st Irénée,
Contre les hérétiques 5, 19, 1). « Il était juste et nécessaire qu’Adam fût restauré dans le Christ, afin que le mortel fût absorbé et englouti par l’immortalité et qu’Ève fût restaurée en Marie, afin qu’une Vierge devenue l’avocate d’une vierge, effaçât et abolît la désobéissance d’une vierge par son obéissance de Vierge » (st Irénée,
Epideixis). « Marie est visitée pour libérer Ève » (st Ambroise,
De institutione virginum 32). « Par Marie Ève est guérie » (Proclus de Constantinople,
Orat 1). « Vous m’avez donné pour avocate votre très douce Mère la bienheureuse Vierge Marie, me recommandant plusieurs fois à elle avec autant de tendresse qu’en mettrait un époux à confier à sa propre mère l’épouse qu’il s’est choisie » (ste Gertrude,
Les Révélations 2, 23).
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