Angel Manrique et Marie
Angel Manrique (1577-1649)est Le plus éminent représentant de l’Ordre de Cîteaux en Espagne au XVIIe s. Né Pedro Medina Manrique, il enseigne à l’université de Salamanque, puis est nommé évêque de Badajoz. Il écrit l’histoire de son Ordre. Il publie une
Apología en latín en faveur de l'Immaculée Conception. Sa mariologie est contenue principalement dans le
Santoral Cisterciense, hecho de varios Discursos predicables en todas las fiestas de Nuestra Señora y otros Santos et dans les Sermones varios. Pour chacun des dix discours, l’auteur annonce le mystère célébré en transcrivant le texte biblique, qu’il explique sous forme de « pensées ». Un paragraphe intitulé « Louange de Marie » reprend l’excellence de la Vierge et décrit sa gloire. Tous les discours sauf un s’adressent à la « Sérénissime Reine des anges ». Relevons que Manrique voit en Marie la personnification de la « femme forte » du Livre des Proverbes (31, 10), parce que « plus cette très pure Doncelle était morte au monde, plus elle était plongée en Dieu » que tous les saints, les dépassant ainsi en perfection et en grandeur, mais aussi parce que Dieu, de son côté, « plus il l’aimait, et plus il était amoureux d’elle, la communication des secrets ayant toujours été considérée un gage et un signe d’amour ». Marie dépasse les anges de beaucoup et est, « en un certain sens, égale à Dieu » par l’amour, car l’amour égale l’aimé à l’aimant (Santoral). Enfin, « quelle est la Gloire du Père ? Son Fils bien-aimé.
Gloria Patris, Filius Sapiens, le Verbe éternel, qui est la Sagesse de Dieu ; telle est sa Gloire. Eh bien ! cette Gloire, en vérité il la tient à moitié de Marie :
Ecce concipies, et paries Filium. En vérité il lui fut donné ce jour-là pour son propre Fils ; et si le fils Sage est la gloire de ses parents, le Père Éternel n’a pas de meilleur gloire qu’Elle » (
Ibid.).
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