Marie et Eucharistie (3)
Enfin, « Marie est présente, avec l'Église et comme Mère de l'Église, en chacune de nos Célébrations eucharistiques. Si Église et Eucharistie constituent un binôme inséparable, il faut en dire autant du binôme Marie et Eucharistie. C'est pourquoi aussi la mémoire de Marie dans la Célébration eucharistique se fait de manière unanime, depuis l'antiquité, dans les Églises d'Orient et d'Occident » (
Ecclesia de Eucharistia, n° 57). « C'est pourquoi personne mieux qu'elle ne peut nous apprendre à comprendre et à vivre avec foi et amour la messe, en nous unissant au sacrifice rédempteur du Christ. Lorsque nous communions, nous aussi, comme Marie et unis à elle, nous nous unissons au bois de la Croix que Jésus, à travers son amour, a transformé en instrument de salut, et nous prononçons notre « Amen », notre « oui » à l'Amour crucifié et ressuscité » (Benoît XVI,
Angélus, 11 septembre 2005). Marie peut être dite, avec Gerson, « mère de l’Eucharistie », et qualifiée par Jean-Paul II de « femme eucharistique » (
Ecclesia de Eucharistia, n° 53).
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Saint Éphrem (306-373) écrit que « Marie nous a donné le pain de la vie, à la place du pain de la souffrance que nous a donné Ève » (Hymne pour les azymes, 1, 6-7). Il voit en Marie le tabernacle où habitait le Verbe fait chair, symbole de l’habitation du Verbe dans l’Eucharistie présente dans l’Église. Le corps né de Marie est né pour devenir Eucharistie. Proclus, évêque de Jérusalem (390-446), dit de Marie qu’elle est le temple dans lequel Dieu s’est fait prêtre et victime. Elle est la demeure du roi et le lieu de repos du Verbe (cf. Oratio 1, 1 et Oratio 5, 3). « Marie est le temple dans lequel Dieu devint prêtre, en ne changeant pas notre nature, mais en la revêtant de ce qui est selon l’ordre de Melchisédech » (Homélie 1 De laudibus Sanctæ Mariæ). C’est pourquoi toute célébration eucharistique, mémorial du Sacrifice de la Croix (cf. Catéchisme de l’Église catholique, nos 1356, 1362-1372), fait intrinsèquement et essentiellement référence à Marie, qui nous a mérité le prêtre véritable et éternel. La source du sacerdoce du Christ et de l’Église se trouve dans le sein de Marie.
(à suivre…)
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