La Cananéenne et Jésus (4)
La Cananéenne et Jésus (4)
Cette femme n'est pas originaire de Cana en Galilée, où Jésus accomplit son premier miracle, changeant de l'eau en vin, moyennant quoi ses disciples crurent en lui (Jean 2, 11). Elle est du Cana de la région où Jésus vient d'arriver, le sud du Liban actuel.Elle se mit à crier : « Aie pitié de moi, disait-elle, Seigneur, Fils de David. Ma fille est cruellement tourmentée par un démon. » Mais lui ne répondit pas mot (Matthieu 15, 22-23). Nous avons vu un comportement identique envers Bar-Timée, un aveugle qui se trouvait au bord de la route, à la sortie de Jéricho. Entendant dire que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : Fils de David, Jésus, disait-il, aie pitié de moi ! » (Marc 10, 46-47). Il insistait et sa prière se faisait pressante : Regarde, réponds-moi, Yahvé, mon Dieu ! Donne la lumière à mes yeux, de peur que je ne m'endorme dans la mort (Psaume 13 (12), 4). (lire la suite)
Beaucoup avaient beau lui enjoindre de se taire, il n'en criait que plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Alors Jésus s'arrêta (Marc 10, 48-49). Ce qui laisse entendre que jusque-là il avait poursuivi son chemin comme si de rien n'était, comme s'il n'avait pas entendu l'homme qui criait à tue-tête.
Jésus ne s'arrête pas. Bar-Timée non plus. Autonoé non plus. Ils crient, dit l'Évangile. Personne n'a rien pu faire pour eux. Tout ce qu'ils ont essayé est resté inutile. Alors ils crient autant qu'ils peuvent pour se faire entendre, car ils savent qu'une foule entoure le Maître et que leur voix risque donc de se perdre, d'être amortie...
Cette femme n'aurait jamais pu imaginer que Jésus viendrait jusque chez elle. Bien sûr, elle avait entendu parler de lui, ne serait-ce que par des compatriotes qui étaient allés le recontrer au bord du lac de Gennésareth (cf. Luc 6, 17). Elle savait donc parfaitement bien que Jésus faisait beaucoup de miracles et expulsait les démons. Or, sa fille était possédée du démon... Alors, dès qu'elle a appris l'arrivée du rabbi, elle va vers lui, disposée à ne pas lâcher prise tant que sa fille n'aura pas été délivrée. Aie pitié de moi, disait-elle, Seigneur, Fils de David. Ma fille est cruellement tourmentée par un démon (Matthieu 15, 22). Sois attentif à mes cris, mon Roi et mon Dieu ! Car à toi j'adresse ma prière, Yahvé (Psaume 5, 3-4).
(à suivre...)
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